un enfant suffit, présent
une main suffit, tendue
dans le tumulte des sanglots
Ce jour, cette heure
la nudité des multitudes cherche l’autre
ouvre la page et dit : je t’aime.
dans le silence, les images des solitudes
les cieux gris sentent venir la lumière.
Et le monde se lève
cœur battant jubilation
libère et envahit
l’abime du seul mot fraternités
Jours ordinaires d’entente et d’appel
Même l’obscurité des jours de pauvreté,
c’est toujours l’étable des humbles
et l'espoir d’un jour beau d’accueil
sur la vieille terre des pleurs,
Le silence soudain chuchote.
Respirent et halètent les prières
longue marche des ombres, équinoxes des fois
Dans l’air les oiseaux d’exil ne peuvent dormir
De quelle douleur se tendent leurs ailes ?
De quel cri se fendent leurs becs ?
De quelle attente piétinent leurs pas ?
Derrière les jalousies, veillent les tempes engourdies
tourmentées d’agapes insolentes
le monde meurtri d’ordres militaires
pleure comme l’enfant dans le rocher
le songe bat et affole sa gorge
un enfant vient en silence
dans l’ombre de sa croix
Il fait grand soleil sur la joue des lunes
Et grande tourmente sur la douleur du monde
Il arrive comme les pauvres de l’exil
dans le vent et déjà fuit vers les étoiles
Dieu le voit debout sur le soleil.
NICOLE BARRIERE
Oeuvre ?