Il y a au bout du monde une parole
Qui éclot dans la tendresse
Les mots appellent les mots par delà l’océan
Et répondent aux chercheurs de trésor
D’étranges magiciens maîtres des formules
S’emparent de la fleur ouverte des étoiles
Le monde s’arrondit au cercle de tes lèvres
Ton visage surgit comme l’éclair
Il est temps de respirer l’orage au fond de l’auberge
Il est temps d’apprivoiser les grains de la beauté
Les feuilles se taisent et s’enroulent comme des parchemins
Elles ont beau tirer la langue
La phrase s’envole à tire-d’aile d’un point à l’autre tel un papillon qui cherche la sortie
Le soir a peint sa calebasse de peintures d’amour
Je ne suis qu’un jardin suspendu
Qu’un bateau ivre
D’autres diraient un plain-chant
Une foule d’hommes à la recherche d’un seul cœur
Une foule d’hommes dans la vigne des mots
Et qui parle à haute voix par tes lèvres musiciennes
Je me souviens de la marche nuptiale
Des trois pierres sacrées sous le feu
Et du pain de l’alliance
Je me souviens des mots sur les toits
De la parole qui demande la route
Le langage s’est invité parmi un chant de noces
A mouillé l’ancre aux aisselles des îles
Et me voilàà l’autre bout des rives
Le train des mots attachéà tes mots
Je dis pour toi le voyage de toutes les Indes
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ERNEST PEPIN
Faugas/ Lamentin/Guadeloupe
01 Août 2011
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Oeuvre Michael Parkes