Il suffirait de si peu…
Un claquement de doigts
un envol soudain
un songe pétrifié.
Il suffirait
d’une main à demi fermée
de la nudité d’une pluie d’été
du resserrement de la nuit.
Il suffirait de
tendre les mots pour broyer
pour arracher les voiles
pour rejoindre le fleuve
et s’y perdre
sans amarre
sans promesse
sans mots pour héler
juste avec au ventre
le creux tel un nœud
coulant…
.
AGNES SCHNELL
.