Une seule main ne suffit pas pour écrire
Par les temps qui courent
il en faudrait deux
Et que la deuxième apprenne vite
les métiers de l'indicible :
broder le nom de l'étoile
qui se lèvera après la prochaine apocalypse
reconnaître entre mille le fil qui ne casse pas
coudre dans l'étoffe des passions
langes, capes et linceuls
sculpter l'aube dans un tas d'immondices
Deux mains ne suffisent pas pour écrire
Par les temps qui courent
et les misères qui grondent
il en faudrait trois, quatre
pour que la vie daigne visiter
ce terrible désert blanc.
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