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Channel: EMMILA GITANA
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EX-IL

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Pour n’avoir pas su garder
au cœur le plus secret de soi
le lieu de son avènement au monde
où se terrer et se reprendre
de toute absence et de tout deuil
voici l’homme voué au manque
irréparable d’un ancrage
repérable dès l’horizon
tel vagabond de sa propre existence
mâchonnant quelques déchets de mémoire

 

 

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JEAN-CLAUDE XUEREB

 

 

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bernard liegeois,

Bernard Liegeois


LETTRE OUVERTE DE ZIAD MEDOUKH A EMMANUEL MACRON

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Lettre ouverte au Président français Emmanuel Macron
Le temps n'est-il pas venu pour que la France reconnaisse l'Etat de Palestine ?

Monsieur le Président,
Je vous adresse cette lettre, non pas en tant que responsable du département de français à l'université de Gaza- un département créé avec le concours du Consulat de France à Jérusalem, et soutenu par des associations francophones-ni en tant que professeur chercheur universitaire ou bien encore comme écrivain poète d'expression française, je vous écris en tant que simple citoyen palestinien qui vit le blocus, la souffrance et l'horreur dans cette prison à ciel ouvert de Gaza.
Un Palestinien francophone qui développe l'enseignement du français dans la bande de Gaza en dépit de toutes les difficultés, et cela en coopération avec le Consulat Général de France à Jérusalem, un consulat très actif en faveur la Francophonie dans les territoires palestiniens.
Mais un Palestinien souvent bloqué dans sa ville et empêché de sortir de sa cage pour participer à des conférences et colloques universitaires dans des pays francophones à cause du blocus impitoyable et ses fermetures des frontières qui relient la bande de Gaza à l'extérieur.
Un Palestinien qui garde espoir d'un lendemain meilleur, un lendemain de paix et de justice, et qui a décidé de rester très attachéà son pays et à sa ville natale, aux côtés de ces jeunes et ces enfants afin de les soutenir, et de leur remonter le moral dans le contexte très difficile de Gaza.
Un Palestinien qui a décidé de résister contre les mesures atroces de l'occupation par l'éducation et par l'enseignement de cette si belle langue : le français.
Un Palestinien très attaché aux principes de démocratie, de liberté et des droits de l'Homme, principes inspirés de la Révolution française.
Un Palestinien qui espère beaucoup en la France, le pays qui partage avec la Palestine une somme de valeurs : un pays très apprécié par les Palestiniens. La France qui essaye toujours de développer des relations politiques, économiques et éducatives avec les Palestiniens.
Les Palestiniens comptent beaucoup sur la France et sur l'Europe pour relancer le processus de paix en plein échec, à l'agonie plus exactement. Un processus de paix commencéà Oslo en 1993, alors que 25 ans après les Palestiniens n'ont rien obtenu, bien au contraire, et ils voient leurs terres volées et colonisées jour après jour.
Je vous écris cette lettre au nom des enfants de Gaza qui sont privés de leurs loisirs et de la simple joie, des enfants qui apprennent dans des écoles et des classes détruites par les différentes agressions israéliennes. Même leurs rares centres culturels sont quasiment tous détruits suite à des bombardements israéliens.
Je vous adresse cette lettre au nom des jeunes palestiniens qui ont entre 20 et 25 ans et qui n'ont jamais quitté leur ville ; des jeunes désespérés et qui souffrent du chômage, du blocus, et de l'absence de perspectives pour l'avenir.
Je vous envoie cette lettre au nom de ces familles palestiniennes en Cisjordanie qui souffrent de la colonisation, du mur de l'apartheid, des check-points de l'armée de l'occupation, et qui malgré tout cela envoient leurs enfants à l'école.
Je vous adresse cette lettre au nom des mères des enfants et jeunes palestiniens tués tous les jours soit en Cisjordanie soit dans la bande de Gaza par les tirs de l'armée israélienne ; au nom des mères qui ne trouvent personne pour effacer leurs larmes ou clamer leur colère.
70 ans après la décision de l'ONU nous sommes encore et toujours occupés, humiliés et privés de nos droits. Le temps n'est-il pas venu Monsieur le Président, d'instaurer la justice dans notre région ?
Nous sommes en 2018, le temps n'est -il pas venu pour que la France prenne une décision courageuse pour dire non à l'injustice, à l'oppression, et pour mettre fin à l'occupation.
Aidez -nous, Monsieur le Président, par une décision courageuse, qui va sans doute encourager d'autres pays européens qui bougent sur ce sujet, à reconnaître notre Etat afin d'aider à mettre fin à la souffrance de toute une population civile et à réaliser les espérances et les revendications de tout un peuple.
Nous demandons un geste politique fort et utile à la France : nous lui demandons la reconnaissance de l'Etat de la Palestine. Nous demandons de la France une décision pour la justice car nous croyons qu'elle a une voie singulière à exprimer dans notre région.
Nous sommes pour une paix juste et durable, une paix qui passera avant tout par l'application des décisions internationales et par la création d'un Etat palestinien libre et indépendant.
Vive la France !
Vive la Palestine !
Vive les relations franco-palestiniennes !
Veillez accepter Monsieur le Président, mes meilleures salutations distinguées de Gaza la vie.

 

 

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ZIAD MEDOUKH
Citoyen de Gaza-Palestine
ziadmedoukh@hotmail.com

 

 

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Mahmoud Al-Kurd,,

DOMAINE DU LEVANT...Extrait

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Maintenant que tout veille
il y a une attente de plus
dans la maison aux souvenirs.
En quel lieu ? Près de quel mirage
et sur quel promontoire
cette statue sainte,
cette pierre levée?
Un effroi glisse sur la route
assaille ton épaule d'homme
Le ciel étire des couleurs
légères, inconnues.
As-tu rendu visite à la paix, aujourd'hui ?
lui as-tu dis ta gratitude ?
lui as-tu rendu grâces
dans nos fossés de ronces et de
millepertuis ?
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...
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Puisque le temps déroule ses gemmes
comme un virtuose accompli,
laissons ce Maître du mystère
jouer sa partition subtile
Et replions doucement dans nos mémoires
ces ailes de libellules
qui savaient tant nous séduire
en cet instant de nos regards
éblouis de leur transparence
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JEANNE MAILLET
 
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tham52,,

 Photographie Thami Benkirane

POSSIBLE ETERNITE...Extrait

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La croûte du pain fermée
le miel offert
 
Une vieille parenté de soleil
porte ses cuillères au paysage
Le matin mouillé d'or frais
l'anche d'un oiseau
s'en accommode
quand le chant ruisselle
sur les menthes du jardin.
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JEAN-PIERRE NICOL
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tham57,,

 Photographie Thami Benkirane

 

LE BONJOUR ET L'ADIEU...Extrait

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L'air au goût de sauge
abeilles et lavandes dans le même soleil
ombre douce de l'amandier...
Le vent chasse le vent
mais qui parlerait d'usure ?
Les distances sont au coeur
comme neige d'avril
l'âcre goût d'un signe
en fraude et qui s'éteint
Mais la brûlure sur nos visages démunis
et les traces peut-être dans la mémoire
ô lumière suppliciante !
Pour que l'herbe retienne encore
ce tremblement d'espace

 

...

 

Un creux d'herbe vivante
où le visage même du néant
arrache un peu de sa tendresse
au mouvement du coeur le plus vaste
et le sang de la ronce sur les mains
pour retrouver la source de l'espace

 

 

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PIERRE ALBERT JOURDAN

 

 

 

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monet4,

Oeuvre Claude Monet

 

 

 

 

 

POUR JOUER

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C'était l'année des O, on appelait les chats
Oscar, Onésime, Orgasme, Out of Africa, Orphée,
Et les enfants Odieux, Ours, Ovide, ou Orchestre,
Les mots n'avaient plus de sens
On les lisait à l'endroit puis à l'envers, comme
Non, puis on disait que Non voulait peut-être dire Oui,
Qui pourtant ne peut se retourner comme une chaussette
C'était l'année des O, celle qui suivit l'année des haines
Où les chats s'appelaient Nazi, et les enfants No Futur
On attendait l'année prochaine,
Pour que les matous se nomment Paix ou Praxitèle et les enfants Petit.

 

 

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ALEXO XENIDIS

 

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TANGO DE LA MARIA - BENJAMIN ESCORIZA ( DU GROUPE MYTHIQUE RADIO TARIFA )

ENTRE CENDRE ET LUMIERE...Extrait

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Enfant à l'insondable peine

tu nous appelles de si loin

 

Contre l'éruption de tes larmes

nous ne pouvons guère t'offrir

que le refuge de nos bras

 

Nulle caresse de lumière

nulle parole ne t'apaisent

 

Tellement démunis nous sommes

devant la détresse des yeux

où coulent les vaisseaux du cœur

 

Nous essayons de te bercer

jusqu'à l'escale du sommeil

moment d'oubli des égarés

 

Mais par quel charme exorciser

la déchirure d'être au monde

que taraude un désir d'aimer

incurable onguent corrosif

sous la main rugueuse du temps

 

 

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JEAN-CLAUDE XUEREB

 

 

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margarita sidorskaia2,

Oeuvre Margarita Sidorskaia


ON

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À courir plusieurs lièvres à la fois, on loupe sa vie et tout le reste. On s'encombre d'illusions que l'on érige en rêves. On triche sur le fond, on joue avec la forme. On installe le mensonge en gardien  d'artifices. On cueille la marguerite jusqu'à la fin du champ. On fait pleurer Margot dans la chaumière du cœur. On invente des histoires, des excuses, et parfois on y croit. On piétine, trépigne, rapine. Le temps d'une entourloupe, on justifie les stratagèmes. A petit feu on éteint la lumière. On trahit je et nous. On, on, on, trois petits tours, passe la vie. Trop tard ! Il ne restera rien du capital d'aimer, qu'une enveloppe vide, et des mots en allés.

 

 

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ILE ENIGER

http://insula.over-blog.net/

 

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tham41,

Photographie Thami Benkirane

https://benkiranet.aminus3.com/

NULLE PART

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Nous n'habitons nulle part nous ne brisons de nos mains
rouges de ressentiment que des squelettes de vent
nous tournoyons dans un désert d'images diffusées par les
invisibles ingénieurs du monde de la séparation permanente
retranchés dans les organismes planétaires planificateurs
infatigables du spectacle
nous ne sommes rien nous ne sommes qu'absence
une brûlure qui ne cesse pas nous n'embrassons nulle bouche
vraie nous parlons une langue de cendres nous touchons
une réalité d'opérette
nous n'avons jamais rendez-vous avec nous-mêmes
nous nous tâtons encore et toujours
nous errons dans un magma de signes froids nous traversons
notre propre peau de fantôme
le soleil du mensonge ne se couche jamais sur l'empire de
notre néant vécu atrocement au carrefour des nerfs
nous n'avons ni visage ni nom nous n'avons ni le temps
ni l'espace des yeux pour pleurer trente-deux dents
totalement neuves pour mordre
mais mordre où mais mordre quoi
de fond en comble toutes les chaînes
autour desquelles s'articulent nos chairs nos pensées
d'aujourd'hui
jusqu'à ce qu'elles cassent dans un hourrah de lumières de
naissances multiples
décrétons le refus global
les jardins des délices tremblent et éclairent au-delà
la révolte met le feu aux poudres
taillez enfants aux yeux d'air et d'eau les belles allumettes
dans la forêt des légitimes soifs
taillez les belles allumettes pour que flambe le théâtre d'ombres universel.

 

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ANDRE LAUDE

 

 

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Vlad Safronow4,,

Oeuvre Vlad Safronow

KEMBE FEM PA LAGE !

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Ce matin, Gérald Bloncourt a quitté ce monde qu'il a tant photographié et représenté ...Né le 4 novembre 1926 à Bainet (Haïti) d'une mère française et d'un père guadeloupéen, Gérald Bloncourt passe son enfance à jacmel, dans le sud d'Haïti . Auteur d'une œuvre abondante et variée (peinture, dessin, poésie, gravure...), Gérald Bloncourt effectue à partir de la fin des années 1940 une carrière de reporter-photographe et est l'auteur de plus de 200 000 photos. Il fut  également poète .

En 1944, Gérald Bloncourt participe à la fondation du Centre d'art haïtien. Aux côtés de Jacques Stephen Alexis et René Depestre, il est l'un des principaux leaders des « Cinq Glorieuses », journées révolutionnaires qui entraînent la chute du gouvernement Lescot en 1946. Expulsé d'Haïti, Bloncourt séjourne quelques mois en Martinique, puis s’installe à Paris. Il se lance dans la photographie, sans cesser pour autant de peindre et de graver.

Militant communiste, il est nommé en 1948 responsable politique du service photo de L'Humanité, pour lequel il couvre de nombreux conflits sociaux. C'est une façon pour lui « de militer, de résister et de changer les choses un appareil photo à la main »

Il devient par la suite reporter indépendant et travaille pour Le Nouvel Observateur, l'Express, Le Nouvel Economiste,Options, Le Peuple, Regards, Syndicalisme hebdo, Témoignage Chrétien, La Vie Catholique,  La Vie Ouvrière.

En 1963, Gérald Bloncourt crée les Éditions Murales (livres muraux itinérants) et d'autres expositions, qui circuleront pendant plus de vingt ans à travers la France.

Il effectue un premier voyage au Portugal en 1966, sur les routes de l’émigration. En 1974, il couvre la révolution des Oeillets et deux ans plus tard, il est l'un des premiers journalistes qui couvre, au Sahara Occidental, la guerre du Front Polisario contre le Maroc.

Il retourne en Haïti en 1986, après la chute du régime des Duvalier et  cofonde en 1998 le « Comité pour la défense des droits de l'Homme et de la démocratie en Haïti », plus connu sous le nom de « Comité pour juger Duvalier ».

 

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La nuit s'en est venue
avec des pas d'enfants
Et le mystère de ses yeux noirs
m'a saisi tout entier

Qu'est-ce ce bruit lointain
qui monte de ma race
aux larges trajectoires
de lames ensanglantées?

Qu'est-ce cette odeur de poudre
et de rhum mêlé
sur les vagues incertaines
d'un océan houleux?

Une île à demi nue
aux plages d'or fin
signe sa découverte
à tous les flibustiers

La nuit est impalpable
et sa chevelure d'encre
se défait
et devient le destin

Trente-sept ans vont sonner
à l'horloge patience
Trente-sept coups de canon
sur ma frégate espoir

Mettons nos montres à l'heure,
à l'heure de l'exil
Je demande une minute de silence
pour le moment oubli

Va, petit gars,
moussaillon atlantique
grimpe sur la hune
et vois la Caraïbe

Va, petit gars,
dans la nuit qui t'abrite
Tiens bon, tiens bon
jusqu'au matin.

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GERALD  BLONCOURT

1946

 

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Bloncourt dix-neuf ans

Gérald Bloncourt à 19 ans

 

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gerald5

 

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gérald1

 

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gerald3

 

 

http://bloncourt2.over-blog.com/

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http://emmila.canalblog.com/archives/poesie____gerald_bloncourt/index.html

 

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Salut Gérald...Tu nous a tant appris ...

UNE OFFRANDE DE SOIE

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A ma petite nouvelle-née, dont je ne connais pas le nom...

 

C'est un avenir,
une offrande de soie.
Une chair à sourire,
trois kilos d'émoi.
C'est un plus grand que tout
qui fera souvenirs,
un rien qui rend fou
au milieu des rires,
l'angoisse ou la joie.
C'est la majuscule
qui commence le livre
où le crépuscule
ne demande qu'à vivre
les matins de soleil
qui éclairent les rois.

 

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JOËL GRENIER

 

 

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BEBE

ENTRE CENDRE ET LUMIERE...Extrait

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Pour Elle...

 

Tu auras mis au monde

un être de plein vent

il ressemble à l'aïeul

qui prédisait le temps

en questionnant le ciel

 

Partition sinueuse

d'une flûte aux aguets

dans une liturgie

de plantes et de pierres

singulier il progresse

en tailleur de roseaux

en oiseleur de rêves 

 

 

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JEAN-CLAUDE XUEREB

 

 

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ANNE GEDDES2,,

Photographie Anne Geddes

 

 

LA PLUS MORALE DU MONDE...

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Le rabbin Gabriel Hagai est engagé dans le dialogue judéo-musulman. Homme d’une grande spiritualité, il dénonce, dans un texte que publie avec son autorisation Mizane.info, les derniers massacres de Palestiniens ordonnés par le gouvernement israélien au moment des célébrations du transfert illégal de capitale de Tel Aviv à Jérusalem. Un bilan meurtrier portéà une soixante de morts Palestiniens.

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« L’horreur a passé un nouveau cap dans la tragédie Israël-Palestine. L’armée israélienne tire sur des manifestants massés du côté gazaoui de la frontière, faisant plus d’une cinquantaine de morts et des milliers de blessés, dont des enfants et des femmes. Du massacre pur et simple ! C’est cela la soi-disant armée « la plus morale du monde » ? Je suis en colère ! Le tir à balles réelles sur des civils désarmés est toujours un crime, quelles qu’en soient les raisons avancées par le Gouvernement israélien. L’idéologie sioniste vient de montrer ici son vrai visage. Fonder un pays sur l’exclusion des non-juifs et sur le racisme nationaliste entraîne tôt ou tard l’engagement dans l’épuration ethnique. Sous couvert d’un discours sécuritaire, l’État d’Israël continue de violer les droits de l’Homme envers les Palestiniens. D’abord l’occupation armée des territoires, puis la suppression des droits civiques, et enfin la répression meurtrière. La spirale infernale est enclenchée – celle qui se répète malheureusement par-delà l’Histoire et la géographie.

La communauté juive prise en otage par l’idéologie sioniste

Benjamin Netanyahu et Donald Trump sont des criminels de guerre. Ils ont sur leurs mains beaucoup de sang. Tôt ou tard, ils devront répondre de leurs crimes devant une cour de justice (internationale ou non) et devant Dieu. Tout d’abord, ils rendront compte des vies de tous ces Palestiniens, fauchées dans leur combat pour la liberté. Puis des vies de tous ces juifs assassinés par ceux qui manquent de discernement, croyant résoudre une injustice par le sang versé. Car la politique israélienne – dont celle des massacres perpétrés par son armée – nuit aux juifs de par le monde. Tout le contraire de ce que sa propagande affirme ! Le raccourci est aisé : identification entre l’État d’Israël et les citoyens israéliens, puis entre les Israéliens et tous les juifs. Comment empêcher cet amalgame toxique ? Les institutions juives françaises n’aident pas à calmer la situation, au contraire. Leur soutien inconditionnel à l’État d’Israël – et leur fait d’assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme –, ouvre le bal de tous les amalgames. La communauté juive se retrouve prise en otage par l’idéologie sioniste. Et les discours s’enflamment de tous les côtés.

« La Torah ne saurait légitimer le massacre des Palestiniens »


LE RABBIN GABRIEL HAGAI DÉNONCE LA VIOLENCE DE L’IDÉOLOGIE SIONISTE QUI INSTRUMENTALISE L’IDENTITÉ JUIVE À DES FINS MEURTRIÈRES.

Non, il n’y a pas de « guerre » entre les juifs et les musulmans (les « Arabes » dans la bouche des racistes). Tout au long de l’Histoire, malgré quelques aléas anecdotiques circonstanciels (des fois douloureux), la cohabitation judéo-musulmane s’est faite sans heurts, et même dans un auto-enrichissement réciproque. L’idéologie haineuse n’a pas sa place dans la religion. Le vrai judaïsme n’est pas du nationalisme. L’identité juive ne peut pas servir d’excuse pour un apartheid soi-disant sécuritaire excluant les non-juifs de tous droits civiques. La Torah ne saurait légitimer le massacre des Palestiniens. Car il est écrit (Deutéronome 16:20) : «Ṣedeq ṣedeq tirdof (justice, tu poursuivras la justice) ! ». Le choix de Donald Trump d’implanter l’ambassade des États Unis à Jérusalem dessert la paix. Cette paix tant recherchée. Cette paix authentique fondée sur la justice pour tous les protagonistes, et non pas sur la simple absence de violence, ou sur le remplacement d’une injustice par une autre. Cette paix au bénéfice des Palestiniens et des Israéliens, ensemble, et non pas au détriment des uns et au bénéfice des autres, ou réciproquement.

Danser à Jérusalem quand on massacre à Gaza ?

Je suis indigné ! Halte au massacre ! Comment danser à Jérusalem quand on extermine à Gaza ?! Où sont les sages ? Ceux qui comprennent que les concepts impersonnels comme l’État, la Nation, les Frontières ou le Gouvernement, n’entraînent que conflits et souffrances lorsqu’ils sont instrumentalisés par des idéologies haineuses. Où sont les êtres de paix ? Ceux qui placent l’humain au centre, dans tous ses droits et dans toute sa dignité. Toute vie est sacrée. C’est cela le principe le plus élevé de la Tôra, comme il est écrit (Deutéronome 30:15-19) : « Wu-vaḥarta ba-ḥayyîm (tu choisiras la vie). » N’est-il pas affirmé dans le Midrash (Bemidbar Rabba 23, Eliyyahu Rabba 10) et répété dans la Mishna (M. Sanhedrîn 4:5) que « celui qui sauve une personne c’est comme s’il avait sauvé le monde » ? Ainsi que son contraire (ibid.) : « Celui qui tue une personne c’est comme s’il avait détruit le monde. » ! Ainsi, nous sommes tous liés, tous unis par nos liens d’humanité. Quand un être humain meurt assassiné, c’est nous tous qui mourons. Honte à l’État d’Israël ! Honte au Gouvernement américain ! Honte à l’ONU ! Honte au Conseil de Sécurité ! »

 

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RABBIN GABRIEL HAGAI

http://www.mizane.info/rabbin-gabriel-hagai-la-torah-ne-saurait-legitimer-le-massacre-des-palestiniens/

 

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drapeau-palestinien-

 

SOUS L’AILE DU MYSTERE

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Il y a dans ton cœur
Un oiseau qui se tait 
Mais qui reconnaît l’heure
Où la vie a tremblé

Est-ce un ange aux lisières
Un voyant aux aguets
Un matin qui se cherche
Un prophète endormi

Il reste au bord du vide
Et ne sait pas compter
Il absout les saisons
Ressuscite l’été

Il est devant le monde
Comme un prince éveillé 
Qui connaît tout de l’ombre
Et de ses traversées

Il chante solitaire
Dans le ciel de ta voix
Plein de rumeurs d’enfance
De hautes peupleraies

Tu le sais d’une fête
A l’avant d’un pays
D’une rivière sans fond
Resurgie de la nuit

Il passe le témoin
A l’aplomb des vallées
Honore les vivants
Certifie les années

Il trouve au cœur des mots
Des tombes renversées
Où toute vie s’engouffre
Même ayant tout tenté

Il ignore les rites
Du jour et de la nuit
L’ordre du bien du mal 
Il s’accorde à minuit

C’est l’oreille absolue
L’incroyable approuvé
Chemin de dissonance
Et pourtant d’harmonie

C’est l’enfant du poème
De la mort relevée
De l’écoute féconde
De l’étoile à midi

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JEAN LAVOUE
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photo

 


LE CORPS DU DELIT

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Je veux traîner le monde derrière mes yeux, toucher avec ses mains le corps du délit. On ne comprend pas le désert sans manger la poussière. On ne sait pas l’assiette sans façonner l’argile. Mon chemin passe par les jardins, le silence, l’odeur de terre. Il rejoint par le vent le sillage des oiseaux. Il dort quelque fois à l’auberge des brouillards. Il s’éveille entre les lignes d’un poème. Il fait fondre la neige avec sa main de feu. Il court avec la biche sans écraser les mûres. Il traverse les murs. Il repère les portes. Il emporte les rives au milieu du courant. Il rempote l’espoir dans le pot du malheur. Fuyant les labyrinthes, il se veut une maille dans un tricot de lumière. Il a connu la griffe, la morsure, le froid. Il a choisi le feu, la caresse, le vent. Il court sur la page. Son flanc troué de mots laisse une trace de sang. Il monte quelque fois jusqu’à la nuit des feuilles et rallume la sève.

Le ciel s’assoit sur les nuages et laisse ballotter ses grandes jambes de pluie. La ligne d’horizon tire une langue rose. Les arbres mâchent l’orage et recrachent des feuilles. Le vent s’ébroue sur le perron avant de frapper à la porte. Le coq ce matin a oublié de chanter. La lumière dort encore dans la paille des heures. Les mille bouches du sable boivent l’eau du désir. Chaque érable est un phare pour les oiseaux de passage.

Certains matins se voudraient nuit. Ils se lèvent à moitié, préférant les nuages à l’éclat du soleil. Un poème soulève la grosse pierre du temps. Elle a poussé là sans qu’on sache trop comment, un peu comme ces cailloux projetés sur la route. On y pose le pied pour se sentir en vie. On crache quelques mots au fond du précipice. On relève la tête pour ne pas y tomber. Il y aura toujours une marche qui manque, une autre où l’on titube. On s’accroche à la rampe sans savoir où elle mène. On avance quand même pour retarder la fin, connaître l’histoire, reconnaître à la voix l’insuffisance des mots.

On passe le torchon dans les recoins de l’âme. À l’étage des idées, les neurones se serrent les uns contre les autres. On écrase d’un coup d’œil les épines des images. On écrit on ne sait pas pourquoi. On hésite souvent, un peu à la manière d’un brouillon, ou comme on penche la tête en prenant les virages. On cherche la portée sous la musique des lignes ou la forme d’un loup dans les nuages bas. Les mots que l’on écrit ne sont pas ceux qu’on veut. Ils viennent au hasard se planter sur la page portés par un pollen sonore. Ils prennent tout leur sens quand le papier jaunit. Au fond, c’est le silence qu’on cherche entre les phrases, le vrai son du cœur, les battements du temps que l’on croyait perdu.

On ne sait jamais où on en est. On cherche les visages sur les photos perdues, le premier rôle parmi les figurants, la chair des répliques parmi les accessoires, le sens de la pièce du côté des coulisses. On ne peut plus faire de nœud avec le fil du téléphone. Les mots se perdent sur la ligne. On les retrouve exsangues au fond d’un répondeur, la voix en différé, loin du rire et des larmes. Tant de présence fait défaut dans le temps et l’espace. Les portières qui s’ouvrent se referment aussitôt. On reste malgré tout pour savoir ce qui manque.

C’est derrière une vitre qu’on regarde le vent faire bouger les branches. On ne sait plus l’odeur des feuilles ni la pluie sur le sol. Les mailles du tricot s’accrochent aux barbelés. Les couleurs se délavent sous le strass du paraître. Les néons de la ville ne s’éteignent jamais. On continue de marcher, de manger, de parler sans trop savoir pourquoi. On aimerait bien toucher du doigt des images vivantes, ouvrir d’une caresse le cœur plié en deux comme une lettre perdue.

Tant qu’il y aura des clefs dans les mauvaises mains, il nous faudra pousser les portes d’une épaule ou arracher les gonds. Les mots coincent dans le chambranle des phrases. On n’écrit plus en aiguisant le sens, on se contente plutôt de haïkus trop faciles. On refuse de répondre aux questions des enfants. On laisse des blancs entre les mots, des trous de mémoire où s’évade la vie. Quand le livre est fini, on reste prisonnier des dernières paroles.

 

 

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JEAN-MARC LA FRENIERE

 

 

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LA

LE FANTÔME

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C'était tremblant, c'était troublant,
C'était vêtu d'un drap tout blanc,
Ça présentait tous les symptômes,
Tous les dehors de la vision,
Les faux airs de l'apparition,
En un mot, c'était un fantôme

A sa manière d'avancer,
A sa façon de balancer
Les hanches quelque peu convexes,
Je compris que j'avais affaire
A quelqu'un du genre que je préfère
A un fantôme du beau sexe.

" Je suis un petit poucet perdu,
Me dit-elle, d'une voix morfondue,
Un pauvre fantôme en déroute.
Plus de trace des feux follets,
Plus de trace des osselets
Dont j'avais jalonné ma route !"

Des poètes sans inspiration
Auront pris - quelle aberration
Mes feux follets pour des étoiles.
De pauvres chiens de commissaire
Auront croqué - quelle misère !
Mes osselets bien garnis de moelle.

-"A l'heure où le coq chantera,
J’aurai bonne mine avec mon drap
Plein de faux plis et de coutures
Et dans ce siècle profane où
Les gens ne croient plus guère à nous,
On va crier à l'imposture. "

Moi, qu'un chat perdu fait pleurer,
Pensez si j'eus le cœur serré
Devant l'embarras du fantôme.
-" Venez, dis-je en prenant sa main,
Que je vous montre le chemin,
Que je vous reconduise at home "

L'histoire finirait ici
Mais la brise, et je l'en remercie,
Troussa le drap de ma cavalière...
Dame, il manquait quelques osselets,
Mais le reste, loin d'être laid,
Était d'une grâce singulière.

Mon Cupidon, qui avait la
Flèche facile en ce temps-là,
Fit mouche et, le feu sur les tempes,
Je conviai, sournoisement,
La belle à venir un moment
Voir mes icônes, mes estampes...

-" Mon cher, dit-elle, vous êtes fou
J'ai deux mille ans de plus que vous... "
- Le temps, madame, que nous importe "
Mettant le fantôme sous mon bras,
Bien enveloppé dans son drap,
Vers mes pénates je l'emporte

Eh bien, messieurs, qu'on se le dise
Ces belles dames de jadis
Sont de satanées polissonnes,
Plus expertes dans le déduit
Que certaines dames d'aujourd'hui,
Et je ne veux nommer personne

Au petit jour on m'a réveillé,
On secouait mon oreiller
Avec un' fougu' plein' de promesses.
Mais, foin des délices de Capoue !
C'était mon père criant : "Debout !
Vains dieux, tu vas manquer la messe "

Mais, foin des délices de Capoue !
C'était mon père criant : "Debout !
Vains dieux, tu vas manquer la messe "

 

 

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POURQUOI LES MORTS...Extrait

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Pourquoi les morts

          toujours
          nous devancent
.
          Pourquoi leur silence
          comme un visage
          nous blesse
.
          Pourquoi
ne sont-ils plus séparés
.
Pourquoi les morts
          ne sont plus inconnus
 
.
          Par où se fait-il
          qu'ils se reconnaissent
.
          Faut-il
          que batte en eux
          un cœur partagé
.
Pourquoi les morts
          se tiennent-ils  disponibles
.
          Désertés par le temps
          et malgré tout
          fidèles
.
          Pourquoi la nuit
          comme le jour
          leur est favorable
.
Pourquoi les morts se taisent
          quand le cœur parle
Pourquoi l’espace s’ouvre avec eux
de tous côtés
.
          Pourquoi
          en leur compagnie
          l'horizon converge
    .
Pourquoi  les morts
          sont-ils si proches
          Pourquoi

rien ne les disperse

.

Pourquoi gardent-ils
cette densité
.
Pourquoi les morts nous donnent
          des signes tangibles
          de leur absence
.
          Pourquoi
          les morts nous gratifient
          des plus justes rencontres
.
          Pourquoi
          font-ils entre nous
          cette communion
.
          Pourquoi les morts
          Semblent-ils nous faire signe
.
          Pourquoi
          se servent-ils d'oiseaux
          posés sur le rebord des jours
.
          Pourquoi
          nous parlent-ils par gestes
          à travers la vitre du temps
  
.
Pourquoi leurs routes
          un jour
          toujours
          se rejoignent
.
          Pourquoi se parlent-ils
          par dessus notre épaule
.
          Pourquoi
          fraternisant à l'obscur
          ils se tiennent la main
.
Pourquoi les morts
          ont-ils le poids du simple
.
          Pourquoi
          si nous dormons
          eux veillent
.
          Pourquoi 
          sans eux de toutes parts
          la vie s'éteint
.
         
Pourquoi les morts
          nous suscitent
.
          Pourquoi les morts
          nous déroutent
.
          Pourquoi les morts
          ne parlent bien
          qu'aux enfants
.
Pourquoi les morts
          Savent-ils ne rien vouloir
.
          Pourquoi
          ne comptent-ils les jours
          ni les années
.
          Pourquoi
          leur patience
          nous éclaire
.
Pourquoi les morts
          n’ont-ils plus d’âge
.
          Pourquoi
épousent-ils à ce point
les saisons
.
          Pourquoi rendent-ils
notre propre mort
          fraternelle
.
Pourquoi les morts
          n'ont-ils jamais cru
          à la mort
 
.
          Pourquoi
          ne partagent-ils pas
          nos pleurs
.
          Pourquoi
          nous persuadent-ils tellement
          de la joie 
.
Pourquoi les morts
          Emportent en eux
          le seul livre qu'ils connaissent
.
          Pourquoi
          tant de pages de leur vie
          s'ouvrent en même temps
.
          Pourquoi sont-ils dépossédés
          par la main même
          qui les appelle
.
Pourquoi les morts ne laissent filtrer
          qu'un seul amour
          une seule lumière
.
Pourquoi
          ont-ils ces mouvements d'archets
silencieux
.
          Pourquoi nous veulent-ils
          pour un domaine sans limites
.
Pourquoi les morts se tiennent
          au commencement
          de la parole
.
          Pourquoi sont-ils
          dans le frémissement
          du chant
          Pourquoi
          font-ils le monde
          plus vivant
.
.
.
.
.
JEAN LAVOUE
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NICOLAS ROZIER6,

Oeuvre Nicolas Rozier

 

MAIS AVEC TANT D’OUBLI

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Mais avec tant d'oubli comment faire une rose,

Avec tant de départs comment faire un retour?

Mille oiseaux qui s'enfuient n'en font un qui se pose

Et tant d'obscurité simule mal le jour.

 

Ecoutez, rapprochez-moi cette pauvre joue,

Sans crainte libérez l'aile de votre coeur

Et que dans l'ombre enfin notre mémoire joue,

Nous redonnant le monde aux actives couleurs.

 

Le chêne redevient l'arbre et les ombres, plaine,

Et voici donc ce lac sous nos yeux agrandis?

Que jusqu'à l'horizon la terre se souvienne

Et renaisse pour ceux qui s'en croyaient bannis!

 

Mémoire, soeur obscure et que je vois de face

Autant que le permet une image qui passe...

 

 

.

 

 

 JULES SUPERVIELLE

 

 

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magnificent_entropy

Photographie Magnificent_Entropy

https://www.instagram.com/magnificent_entropy/?hl=fr

LORSQUE L'ENFANT PARAIT ...Extraits

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Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.

 

...

 

Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! Corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !

Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !

Seigneur ! Préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! L'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !

 

 

.

 

 

VICTOR HUGO

 

 

.

 

Loreleï 2,

 

 

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