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Channel: EMMILA GITANA
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LA PRIERE...GEORGES BRASSENS

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Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
Tandis que des enfants s'amusent au parterre
Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s'ensanglante et descend
Par la soif et la faim et le délire ardent
Je vous salue, Marie
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Par les gosses battus, par l'ivrogne qui rentre
Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre
Et par l'humiliation de l'innocent châtié
Par la vierge vendue qu'on a déshabillée
Par le fils dont la mère a été insultée
Je vous salue, Marie
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Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids
S'écrie "mon Dieu !" par le malheureux dont les bras
Ne purent s'appuyer sur une amour humaine
Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène
Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne
Je vous salue, Marie
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Par les quatre horizons qui crucifient le monde
Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe
Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains
Par le malade que l'on opère et qui geint
Et par le juste mis au rang des assassins
Je vous salue, Marie
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Par la mère apprenant que son fils est guéri
Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid
Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée
Par le baiser perdu par l'amour redonné
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie
Je vous salue, Marie
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GEORGES BRASSENS
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LETTRES D'AMOUR ET DE COMBAT...Extrait

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"Tu n’as qu’à m’être dérobée ne serait-ce que par le rêve, et je sais aussitôt que le temps n’a servi à mon amour qu’à le faire croître, comme le soleil et la pluie font grandir des plantes. Mon amour pour toi, dès que tu es éloignée, apparaît pour ce qu’il est, comme un géant en qui se concentrent toute l’énergie de mon esprit et tout le caractère de mon cœur.

Je me sens homme de nouveau, car je ressens une grande passion, et la multiplicité où nous embrouillent l’étude et la culture modernes, le scepticisme avec lequel nous dénigrons toutes les impressions subjectives et objectives, sont bien faits pour nous rendre tous petits, faibles, pleurnichards et indécis. Mais l’amour que nous portons non pas à l’homme de Feuerbach, au métabolisme de Moleschott, au prolétariat, mais à notre amour chéri, en l’occurrence à toi, c’est ce qui refait de l’homme un homme.

Tu vas sourire, mon doux cœur, et te demander comment il se fait que j’en vienne tout d’un coup à toute cette rhétorique.
Mais si je pouvais serrer contre mon cœur ton doux cœur pur, je me tairais et ne dirais pas un mot. Comme je ne peux donner de baiser de mes lèvres, il faut que j’embrasse par le langage et que je fasse des mots."

 

 

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KARL MARX A JENNY MARX

 

 

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Jenny_Marx_standing_with_Karl_Marx

 

Jenny et Karl Marx

JEAN LAVOUE...Extrait

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Sans le silence et son Chant,
Sans cette énigme nue 
Posée sur le front têtu de nos nuits,
Sans cet amour qui nous courbe
Comme épi de lumière 
Jusqu’à sentir passer en nous
Le vent de la tendresse,
Sans cette patience infinie du soleil 
Soulevant un à un 
Chacun des cils de la terre,
Serions-nous jamais de cette fête
Où le ciel sans défaut et l’humus de nos cœurs ne font qu’un
En un regard qui nous absout, 
Nous appauvrit,
Nous relève et nous simplifie.

 

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JEAN LAVOUE

www.enfancedesarbres.com

 

 

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Zoheir Brihoum2

Photographie Zoheir Brihoum

THE MIRROR

JOE DASSIN - OLYMPIA 1977

DJAFFAR BENMESBAH...Extrait

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Bonjour la rue des sottes nuits hivernales
Pavée de mes pas et mes détours maudits
Mes soupirs, mes plaintes et mes râles
Reviennent ombrager tes accès interdits

Vieux drille je suis, assidûment étranger
Tel un Oyat des plages de colères arraché
Obviant vaille que vaille aux vergetures 
Et à l'essor guindé des vaudevilles futurs

Du village qui m’a vu naître et les déconvenues 
Passant par les cités d’ombres que j'ai connues
Jusqu'à Paris où j'ai chaviré de mes ails d’agami
Étranger là où j'ai été et chanté, là où j'ai dormi.

Partout, je retrouve l'intime et cordiale galère 
Teintée de culte comme une rente viagère
Et de quelques stances d'amours accomplies
Non renouvelées mais non vouées à l'oubli

Un autre jour s'est toujours levé nouveau
là où j'ai conjuré la nuit et les profils médiévaux 
Dans les champs, dans les geôles horrifiantes 
Et dans les tendres bras de mes amantes.

Étranger dans ma maison sans pierres ni tuiles
Etranger urbi et orbi, dans mon livret de famille
Mon chez moi, le vrai, reste le cœur de mes amis.
L’effectif, l'affectif, fermé au tumulte des ennemis.

 

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DJAFFAR  BENMESBAH

 

 

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dali2

Oeuvre Salvador Dali

COCKTAIL POUR UN XXème SIECLE

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Entre les juges et les notables,
Les privilèges et les paumés,
Le non-confort, le confortable,
Les injustices, les justiciers.
Entre les querelles et les guerres,
Les oppresseurs, les opprimés,
Les civils et les militaires,
S'étend la vie au monde entier...

Mais il y a quand même des enfants 
qui s'aiment,
Et qui s'aiment tendrement.
Et y'a quand même pendues au ciel
Des étoiles depuis cent mille ans...

Pour ne rien dire, pour ne rien faire,
Pour laisser passer les années,
Civilisés et gens de terre,
Villes désertes, champs goudronnés,
Sur les trottoirs, en grande foule,
Se bousculent, s'écrasent les gens,
Elle sera surpeuplée la boule
Dans cinquante ans disent les savants...

Mais il y a quand même des enfants 
qui s'aiment,
Et qui s'aiment tendrement.
Et y'a quand même pendues au ciel
Des étoiles depuis cent mille ans...

 

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JEAN-MARC LE BIHAN

 

 

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Ida Rentoul2

Oeuvre Ida Rentoul

LA CLEF DE VOÛTE...Extrait

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Il était un temps
où ton corps
ouvrait les routes
Tu te confondais
avec l'horizon
Je ne vois plus
où tu respires
Tu te défends
Mes yeux ont porté les tiens
mes jambes ont délié tes jambes
et ma bouche tes lèvres
Je te donne le nom
que tes sens épellent
Tu es l'écho
de chair et d'os
l'image fidèle
de mon devenir

Il était un temps
où tu m'étonnais
où pour te trouver
il me fallait lutter
contre la fatigue
contre les intrigues
A la lueur de nos baisers
les continents émergeaient
ils étaient nos complices
et se révélaient à nous
par carré par habitant

La terre a pris feu
elle s'est depuis noyée
Nous nous agitons dans l'espace
accrochés à l'eau
pendus aux flammes
brûlés noyés
Tu as attendu que je te dépasse
pour me suivre
tu ne m'as pas trahi
Je dors dans un monde
où les vivants ont tort
au-dessus des ruines grimpantes
sur des colonnes d'agonie
et de couteaux
La nuit nous confronte
avec nos sosies

Il était un temps
où pour croire à la joie
j'avais besoin de tes rires
Le jour est en moi
tu y roules nue
J'ai écrasé nos liens
sans rougir
serpents dont nous étions les charmeurs
ingénus
Tu es libre où je te consacre
tu me soutiens
J'ai arraché nos racines
encombrantes
au sol qui se soulève
prêt à nous griffer
L'arbre s'est affaissé
il nous désignait
aux autres
Nous trompons le vide
Nous sommes invisibles

 

 

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EDMOND JABES

 

 

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Josephine Cardin

 

Photographie Joséphine Cardin


POEMES...Extrait

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En ce flamboiement vert 
Nuage de fougères
Aux sèves éblouies 
Par les nerfs irradiés de la tige qui plie
Aveuglent mes paupières 
Des squelettes dorés de pins levants 
Berçant en pendeloques leurs spirales d'écailles 
Le miel ruisselle dans la rivière 
Pour y tisser sa maille 
Sa résille de lumière 
Et frissons dans le vent 
Des filets transparents 
Où l'oeil de l'araignée pensive
Cristallise la rosée vive 
Qu'elle enfante
Qu'elle enchante 
Le commencement du bleu 
Une miette de nuage
Les plumes de feu 
Tombées d'une fleur sauvage
La mort d'un flocon
Au travers d'un rayon 
Sous le doigt d'un reflet 
Frémit la peau de l'air 
Je compte les fragments pâles 
De ces tessons de vert 
Dans l'ombre végétale
Un doux parfum de menthe 
S'écoule par la fente
D'une jalousie méridienne 
A claire voie me reviennent 
Les gouaches, les huiles, les aquarelles
De ces tableaux vivants 
Ces battements de feuilles 
Et d'ailes
Me font présent 
De l'immortelle

 

 

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ANNA MARIA CARULINA CELLI

 

 

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hélycrise

NANCY HOLLOWAY, HOMMAGE...

CHARLES BUKOWSKI...Extrait

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Comprends-moi : je ne suis pas un homme ordinaire. J’ai ma folie, je vis dans une autre dimension, et je n’ai pas de temps à perdre avec des choses sans âme 

 

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CHARLES BUKOWSKI

 

 

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Adolph Gottlieb2

 

 

 

LE PETIT PRINCE...Extrait

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Je crois qu'il profita, pour son évasion, d'une migration d'oiseaux sauvages. Au matin du départ il mit sa planète bien en ordre. Il ramona soigneusement ses volcans en activité. Il possédait deux volcans en activité. Et c'était bien commode pour faire chauffer le petit déjeuner du matin. Il possédait aussi un volcan éteint. Mais, comme il disait :"On ne sait jamais !"Il ramona donc également le volcan éteint. S'ils sont bien ramonés, les volcans brûlent doucement et régulièrement, sans éruptions. Les éruptions volcaniques sont comme des feux de cheminée. Évidemment sur notre terre nous sommes beaucoup trop petits pour ramoner nos volcans. C'est pourquoi ils nous causent des tas d'ennuis

 

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PIERRE WARRANT...Extrait

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c’est le chemin d’une présence 
adossée au feuillage
bordée d’orties et de fougères

c’est la tendresse du vert
qu’on garde entre les yeux
où tout s’éprouve et s’accomplit

c’est ce qu’on attend du ciel 
qu’on ne choisit plus
et qui progresse sans qu’on le sache

c’est ce qu’il faudrait écrire 
au dos de chaque absence
de chaque obscurité qui éblouit

dans ce qu’on demande
comme une preuve à la beauté
à la fenêtre qui s’ouvre au paysage

dans ce qui nous manque
et qui se livre à l’eau des mots
dans le torrent de nos rivières

ainsi

au soir de chaque jour
tomberait notre âme comme un fruit
qui fleurirait bientôt sur la plus haute tige

d’un silence.

 

 

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PIERRE WARRANT

 

 

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celia anahin3,

Oeuvre Célia Anahin

JOEL GRENIER ...Extrait

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Il est des mots qu'on ne dit qu'à la joue, dans le secret d'un soir immense où la lumière s'inonde de fleuves étincelants. Quand les ombres découpent l'amour sur les eaux dorées et que la parole se cisèle en murmures pour renaître ailleurs, sur une rive du corps qui ne demande qu'à fondre dans l'émoi.
Alors là, et seulement là, le soleil se couche pour montrer l'exemple à la folie des doigts.

 

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JOËL GRENIER

 

 

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bernard

Photographie Bernard Liégeois

CELEBRATIONS & CREPUSCULES...Extrait

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Du silence au silence, nous voguons, mi-ivres mi-navigateurs, la boussole du désir, la boussole de l’urgence à la main. Nous sommes des bateaux effarés dans les vagues, et pourtant, nous embrassons cette vie – la tempête est notre plus sûr allié pour arriver à bon port : le naufrage.

Sinistrés, portés par la vague, brûlés de sel, ivres de soif, aveuglés de lumière et lavés de toute volonté, même de vivre, nous voilà enfin offerts, comme un sacrifice, aux courants silencieux de l’être. Qu’il est étrange que nos vouloirs ne nous amènent jamais si loin que nos débâcles ; qu’il est étrange que nous ne nous mettions pas en perdition nous-mêmes plus souvent.

Brûler ses vaisseaux, oui, mais en plein océan, au milieu des requins et sans île à chercher. Se laisser sombrer comme des ancres, se laisser craquer avec la coque, perdre la quille, oui, ne plus savoir où se trouvent et le haut et le bas.

L’ivresse de la perdition est l’antichambre du mystique.

 

 

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AEDAN

Editions Aluna 

 

 

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fin2


PLANETE TERRE: VIVRE OU MOURIR ? REFLEXIONS A PARTIR DE L'ÎLE DE CORSE

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LE VILLAGE PREMIER EST L'ENTITE SUPERIEURE

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Le berceau des origines, nous le voyons ici en Corse avec beaucoup d'acuité, est constitué par le village premier.
C'est avec lui que le dialogue intime est le plus fort, avec lui que nous ouvrons notre cœur sans restriction et de la manière qui nous convient.
Le village est à la fois un ensemble de maisons, un ensemble de familles, et son pourtour naturel, accoléà la montagne. Cette montagne qui fait partie du village comme un confident tutélaire.
Ce périmètre naturel et atavique qui est un véritable temple antique, nous n'oserions pas briser d'une simple plume mal placée son harmonie.
C'est donc à lui que l'humanité devra remettre pour chacun qui y revient les clefs de la préservation du monde.
Il sera alors impensable d'envisager sur cette terre sacrée et intouchable une usine thermique au fioul par exemple ou tout autre danger et verrue oculaire. D'un coup, l'écologie se résout ici par la préservation ancestrale, par la volonté absolue de non défiguration du lieu vénéré et le souci constant et naturel de la santé et du bien-être des siens.
Le village est en effet la seule citééternelle. Jérusalem, Rome et Médine qui osent cette prétention universelle, si elles étaient au commencement un lieu de respect et d'appartenance exclusive et franche aux populations locales, furent par la suite - en tant que flambeaux de trois représentations trompeuses- galvaudées par la charge du mensonge qu'elles véhiculèrent.
L'heure est venue de remettre la planète entre les mains de ceux qui la respecteront le mieux. Par le retour vers le berceau premier. Retrouver la franchise du verbe et de la pensée, partout sur la terre.

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L'IMMIGRATION DU MONDE: UNE SOUFFRANCE ET UN STRATAGEME POLITIQUE

 

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Quand on fréquente certains pans de la meilleure littérature antique, tous affirment que l'exil est le pire des maux.
Il l'est aujourd'hui encore, davantage sans doute, car parfois le retour chez soi est compromis par une longue absence et la perte de son ancienne maison familiale.
L'homme n'est jamais aussi bien, jamais aussi destiné que sur sa terre maternelle. C'est là que ses ancêtres ont grandi, c'est là qu'il tire sa force, sa dignité, son essence, quelle que soit sa situation au sein de sa communauté.
Mais les sirènes maléfiques des porte-voix d'un système financier mondial ont fait croire le contraire!
Parce qu'ils voulaient briser l'Antiquité simple, ancrée et crédible. Pour cela, il fallait de la main-d'œuvre et surtout chambouler le monde par des déplacements de populations inscrits dans leur programme!
Ce programme catastrophique qui par ailleurs bouleversa le climat et fait se profiler à l'horizon - si des mesures écologiques urgentes ne sont pas prises - des déplacements sans nombre pour des raisons climatiques. C'est alors, si rien n'était fait pour sauver la planète, qu'ils expliqueront que ces déplacements de population sont irréversibles!
En réalité, ils ont voulu mélanger le monde pour faire disparaître de chaque pays le mot "étranger" et pouvoir ainsi avoir partout les coudées franches, dissimulant leur étrangetéà eux, partout sur la Terre, derrière le flot d'hommes et de femmes qu'ils ont contribuéà déplacer.
Mais, évidemment, tout ceci n'est que leurre, piège et souffrance. Et c'est pourquoi le retour de ceux que l'on a manipulés puis déplacés contre leur gré devra s'effectuer vers leurs terres maternelles. Enfin!
Après tant de malheurs, de difficultés, après tant de coups d'essai infructueux entre la prétendue intégration et en réalité la désintégration obligée de leur berceau d'origine.
Après tant de mésententes, de difficultés, de rancœur exprimées ou enfouies, entre ceux que l'on a contraints à l'exil et ceux à qui le même "on" a obligéà exercer une hospitalité non désirée.
"Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà" et voilà que les tenants du déplacement et du bouleversement ont voulu jeter cette vérité du bon sens pour imposer à la place une erreur fatale.

Désormais, plus d'hommes libres chez soi, plus de peuples, plus de cultures distinctes, seulement des consommateurs sans visage, incarcérés hors de chez eux dans le tout commerce et le tout travail, ou bien des hôtes à qui leur propre terre sur place n'appartient plus, dont on dispose, et à qui on impose le devoir de recevoir ceux que l'on a déracinés au loin! Quelle farce!
"Quel est ton nom et ta ville et ta race?", voilà le seul credo crédible. Ce crédo non monothéiste, antique, réel et terrien, qui revient sans cesse dans l'Odyssée d'Homère pour signifier que l'hôte exerce l'hospitalité sur un temps limité et raccompagnera l'étranger en lui souhaitant bonne route lorsque celui-ci, naturellement appelé par le désir de sa terre, retournera parmi les siens.
Mais dans l'ère actuelle, les créateurs conscients des monothéismes et des funestes mouvements commerciaux et financiers, ont voulu nier le mot "race", c'est-à-dire nier et détruire les races en prétendant les défendre! Un comble!
Les heureuses différences, les heureuses nuances qui existent de par le monde, qui sautent aux yeux et aux oreilles quant aux visages, à la langue et au comportements, ils ont voulu les détruire, ils en ont fait un crime pénal si d'aventure cette négation de l'évidence et cette destruction étaient contestées!
Mais pourquoi s'aveugler encore? Le modèle insensé qui prône la promiscuité entre des communautés qui n'ont rien à voir entre elles fait du mal à tout le monde. Il est un danger pour la sérénité de chacun, un danger pour la transmission de chacun, un péril pour le véritable respect des différences qui se doit de mettre entre les uns et les autres les salutaires distances d'origine, à savoir des kilomètres de terre ou de mer.
La visite, le voyage, rare, - non pas sur le modèle d'un tourisme industriel qui constitue là encore une autre forme de déplacement de populations - est évidemment toujours possible, comme il le fut aux temps anciens de la droiture. Mais avec cette même interrogation de réception: "Quel est ton nom et ta ville et ta race?" qui dit le respect de la distance pour les uns et pour les autres et qui rappelle, après un séjour qui devra naturellement prendre fin, la nécessité du retour.

 

 

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CHARLES VERSINI

 

 

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TRALONCA2

 

LA CONVERSATION DE SEPTEMBRE - COLETTE GIBELIN

APPEL CONTRE L'ELEVAGE INTENSIF

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Nous, citoyennes, citoyens, organisations, conscients des enjeux éthiques, environnementaux, sanitaires et sociaux, ne voulons plus des élevages intensifs et industriels qui confinent les animaux dans des bâtiments fermés, dans des cages, dans des bassins en béton, les forçant à vivre dans des conditions de promiscuité extrêmes.

Nous ne voulons plus d’élevages intensifs non respectueux de l’environnement, fortement émetteurs de gaz à effet de serre, producteurs d’algues vertes et de pluies acides.

Nous ne voulons plus d’élevages intensifs destructeurs de la biodiversité, acteurs de la déforestation.

Nous ne voulons plus de ce système, soutenu par l’argent public, ennemi de l’intérêt général. Un système qui impose des conditions de travail éprouvantes, aliénantes et risquées, où les agriculteurs se suicident davantage que dans toute autre catégorie socioprofessionnelle.

Nous ne voulons plus des élevages intensifs qui favorisent l’antibiorésistance et l’émergence de nouveaux agents pathogènes extrêmement dangereux.

Nous ne voulons plus d’un système spéculatif créant des déséquilibres sociaux et économiques dans de nombreuses régions du monde.

Nous ne voulons plus d’un modèle alimentaire fortement carné et lacté qui sous-tend ces modes de production et qui met en danger notre santé.

Élus, responsables politiques, nous n’en pouvons plus, au mieux de votre immobilisme, au pire – et plus souvent – de votre soutien actif au lobby de l’élevage intensif.

L’urgence éthique, climatique, environnementale, sanitaire et sociale impose d’engager notre pays dans une transition agricole et alimentaire : nous devons nous diriger rapidement vers une consommation essentiellement végétale, durable, saine, respectueuse de l’environnement, des animaux et des humains.

Aujourd’hui nous voulons des actes, des mesures fortes et concrètes pour sortir de l’impasse. Nous exigeons :

• un moratoire immédiat sur l’élevage intensif et l’interdiction de nouvelles constructions destinées àélever des animaux sans accès au plein air ;
• un plan concret de sortie de l’élevage intensif, avec accompagnement des personnes qui en dépendent aujourd’hui vers des productions alternatives ;
• une végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée.

Élus, responsables politiques, serez-vous au rendez-vous ?

 

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https://stop-elevage-intensif.com/

 

 

Les signataires 

 

 

Idriss J. Aberkane, enseignant et essayiste ; Jeanne Added, autrice-compositrice-interprète ; Isabelle Adjani, actrice ; Manuela Albertone, professeure en histoire moderne, Université de Turin ; Arlette-Laure Alessandri, présidente de la Fondation assistance aux animaux ; Françoise Armengaud, philosophe, ex-MC Université de Paris-Ouest ; Muriel Arnal, présidente de l'association One voice ; Arthur H., chanteur et musicien ; Yann Arthus-Bertrand, photographe, reporter, réalisateur, écologiste français et président de la fondation GoodPlanet ; Lilian Auzas, écrivain ; Laurent Baffie, humoriste et animateur ; Renaud Barbaras, professeur de philosophie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Muriel Barbery, écrivain ; Brigitte Bardot, actrice et fondatrice de la Fondation Brigitte Bardot ; Aurélien Barrau, astrophysicien ; Philippe Barre, co-fondateur de l'Écosystème Darwin ; Pierre-Emmanuel Barré, humoriste ; Jean-Hugues Barthélémy, professeur agrégé de philosophie, chercheur associéà l'Université Paris-Nanterre ; Lauren Bastide, journaliste et productrice ; Nathalie Baye, actrice ; Laurent Bègue-Shankland, co-inititateur du Lundi vert, professeur des universités et membre de l'Institut Universitaire de France ; Stéphane Bern, présentateur ; Jérémy Bernard, co-fondateur du collectif Les parasites ; Christian Berner, philosophe, professeur, Université Paris Nanterre ; Christine Berrou, humoriste ; Fabienne Berthaud, écrivaine et réalisatrice ; Aline Bertin, chercheuse en éthologie à l’INRA ; Magali Bessone, PR, philosophie, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne ; Marie-Claude Bomsel, vétérinaire, professeure honoraire au Muséum national d'Histoire naturelle ; Christine Bonnard, comédienne ; Allain Bougrain-Dubourg, journaliste et président de la Ligue pour la protection des oiseaux ; Dalia Bovet, éthologue, Université Paris Nanterre ; Leszek Brogowski, professeur de philosophie de l'art à l'université Rennes 2 et vice-président des sciences humaines et sociales et de la politique de site de cette université ; Pierre Brunet, professeur de droit public, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne ; Florence Burgat, philosophe, directeur de recherche, INRA, détachée à l’ENS Paris ; Belinda Cannone, écrivaine ; Jean Carlet, médecin hospitalier en retraite, président de l'association Alliance contre le développement des bactéries multi-résistantes (ACdeBMR) ; Aymeric Caron, journaliste, écrivain, militant antispéciste ; Jérémie Carroy, créateur et directeur de La Relève et La Peste ; Georges Chapouthier, philosophe, directeur de recherche émérite au CNRS ; Léopoldine Charbonneaux, directrice de CIWF France ; Francis Chastagner, président de Novissen ; Sidi Larbi Cherkaoui, chorégraphe et danseur ; Sarah Chiche, écrivaine et psychanalyste ; Hugo Clément, journaliste ; Jean-Pierre Clero, philosophe, professeur à l’université de Rouen ; Yves Cochet, ancien ministre de l’Environnement, président de l’institut Momentum ; Jean-Michel Cohen, nutritionniste ; Valérie Damidot, animatrice TV et actrice ; Emilie Dardenne, maîtresse de conférence en anglais, Université Rennes 2 ; Eva Darlan, actrice, écrivaine, productrice et réalisatrice ; Hélène de Fougerolles, actrice ; Vincent Dedienne, acteur et humoriste ; Jean-Baptiste Del Amo, écrivain ; Vivien Deloge, co-président des Climat'Optimistes ; Mylène Demongeot, actrice ; Jean-Baptiste Descroix-Vernier, homme d'affaires ; Ingrid Desjours, psychologue spécialisée en psychocriminologie et écrivaine ; Hugo Desnoyer, boucher ; Cyril Dion, auteur, réalisateur, poète, militant écologiste ; Sophie Dol, vétérinaire ; Arielle Dombasle, actrice et chanteuse ; Caroline Dubois, co-fondatrice du refuge GroinGroin and co ; Michel Dubromel, président de France nature environnement ; Anny Duperey, actrice ; Annie Ernaux, femme de lettres ; Lamya Essemlali, présidente de l'association Sea Shepherd France ; David Foenkinos, écrivain ; Dalibor Frioux, écrivain et consultant ; Gilles Fumey, professeur de géographie culturelle ; Jean-Marc Gancille, co-fondateur de Darwin ; Hélène Gateau, vétérinaire et animatrice TV ; Julie Gautier, réalisatrice ; Jean-Claude Gens, enseignant-chercheur en philosophie, Université de Bourgogne‌ ; Angelo Giavatto, maître de conférences en philosophie, Université de Nantes ; Franz-Olivier Giesbert, journaliste, écrivain ; Giocante Vahina, actrice ; Sara Giraudeau, actrice ; Brigitte Gauthière, co-fondatrice de l'association L214 ; Jean-Jacques Gouguet, professeur émérite, Université de Limoges ; Colette Goujon, docteur, neurologue - Centre Hospitalier Henri-Mondor ; Dominique Grange, chanteuse engagée-auteure-compositeure ; Jacques-Antoine Granjon, entrepreneur et PDG de Veepee ; Sophie Guérard de Latour, maîtresse de conférences en philosophie politique, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne ; Jean-Luc Guichet, maître de conférences en philosophie, Université de Picardie ; Jules Verne, ESPE de Beauvais ; Sylvie Guillem, danseuse étoile ; Greg Guillotin, comédien ; Nili Hadida, chanteuse ; David Haigron, enseignant-chercheur en civilisation britannique, Université Rennes 2 ; Pierre Hinard, éleveur et agronome ; Stéphanie Hochet, écrivaine ; Reha Hutin, Fondation 30 millions d'amis ; Jean-Michel Jedraszac, président de AIVES ; Monique Jeudy-Ballini, directrice de recherche en anthropologie sociale au CNRS ; Camélia Jordana, chanteuse et actrice ; Jean-François Julliard, président de Greenpeace France ; Jean-Pierre Kieffer, président de l'Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoir (OABA) ; Kim Glow, influenceuse et chanteuse ; Fateh Kimouche, co-fondateur d'Al-Kanz ; Arno Klarsfeld, avocat et écrivain ; Gilles Lacan, ancien magistrat, avocat général à la Cour de cassation ; André Lacaux, maître de conférences honoraire à l'Université Paris-Diderot ; Yves Lahiani, docteur, vétérinaire, lauréat de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort et de la faculté de médecine de Créteil, diplômé de l'Institut d'immunologie animale et comparée ; Rodolphe Landemaine, chef d'entreprise ; Maxence Lapérouse (Maxenss), auteur-compositeur-interprète et vidéaste web ; Axel Lattuada, réalisateur et acteur ; Mélanie Laurent, actrice et réalisatrice ; Franck Laval, président d'Écologie sans frontière ; Jordan Lellouche, co-fondateur de la société The Good Spoon ; Lolita Lempicka, styliste de mode ; Philippe Léna, géographe, sociologue, directeur de recherches à l’IRD ; Frédéric Lenoir, philosophe, écrivain ; Frédéric Lévy, directeur de recherches à l'INRA ; Ninon Maillard, historienne du droit, Université de Nantes ; Silvia Manonellas, philosophe, professeur de chaire supérieure aux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand ; Fabien Marchadier, professeur de droit privé, Université de Poitiers ; Séverine Marcq, médiatrice scientifique ; Jean-Pierre Marguénaud, agrégé des facultés de droit, chercheur à l'Institut de droit européen des droits de l'homme (IDEDH), Université de Montpellier, directeur de la Revue semestrielle de droit animalier ; Marie-Claude Marsolier-Kergoat, généticienne, CEA/Muséum national d’histoire naturelle ; Vincent Message, écrivain ; Guillaume Meurice, chroniqueur et humoriste ; Raphaël Mezrahi, humoriste et acteur ; Annie Miller, auteure et créatrice de l'Atelier d'écriture cinéma Claude Miller ; Roger Mirmont, acteur ; Monsieur Poulpe, animateur, humoriste et acteur ; Benjamin Moron-Puech, enseignant-chercheur en droit privé, laboratoire de sociologie juridique, Université Panthéon-Assas ; Nagui, animateur et producteur ; Guillaume Néry, champion du monde d'apnée ; Jean-Marc Neumann, juriste ; Fabrice Nicolino, journaliste ; Pierre Niney, acteur ; Amélie Nothomb, écrivaine ; André Ollivro, président de Halte aux marées vertes ; Michel Onfray, philosophe et essayiste ; Ovidie, réalisatrice et écrivaine ; Martin Page, écrivain ; Tanguy Pastureau, humoriste ; Marie Pavlenko, romancière française, auteure d'ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse ; Corine Pelluchon, philosophe, professeure à l'Université Paris-Est-Marne-la-Vallée ; Sylvie Perceau, maîtresse de conférences en littérature grecque, Université Jules Verne ; Fabien Poulaillon, dirigeant du Groupe Poulaillon ; Paul Quintrand, architecte DPLG honoraire, professeur honoraire, membre de l'Académie d'architecture ; Pierre-Etienne Rault, éleveur ; Philippe Reigné, titulaire de la chaire de droit des affaires, professeur du Conservatoire national des arts et métiers ; Alexandre et Maxime Renahy, co-fondateurs de lanceuralerte.org ; Matthieu Ricard, docteur en génétique cellulaire, moine bouddhiste tibétain, auteur et photographe ; Audrey Rieber, maîtresse de conférences en philosophie à l'ENS de Lyon ; Pierre Rigaux, naturaliste ; Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo ; Sonia Rolland, Miss France 2000 Paul Rondin, directeur délégué du Festival d'Avignon ; Alexandra Rosenfeld, Miss France et Miss Europe 2006 ; Olivia Rosenthal, écrivaine ; François-Xavier Roux-Demare, doyen de la faculté de droit, économie, gestion et AES de l'Université de Brest ; Liliane Rovère, actrice ; Julie Saada, professeure de philosophie, Institut d'études politiques de Paris ; Bruno Salomone, acteur ; Pierre Sang, chef cuisinier ; Véronique Sanson, chanteuse, pianiste, auteure-compositrice-interprète ; Amanda Scott, animatrice et comédienne ; Henry-Jean Servat, journaliste, écrivain ; Pablo Servigne, chercheur in-terre-dépendant et auteur ; Marc Simoncini, chef d'entreprise, fondateur de Meetic ; Nicola Sirkis, auteur-compositeur-interprète, groupe Indochine ; Olivier Steiner, écrivain ; Tardi, auteur-dessinateur de bande dessinée ; Thierry Thomas, réalisateur ; Augustin Trapenard, journaliste ; Nicolas Treich, économiste ; Michel Troper, universitaire ; Henri Trubert, co-fondateur des éditions Les Liens qui libèrent ; Claire Vallée, chef fondatrice du restaurant ONA ; Sophie Verbeeck, actrice ; Claire Vial, professeure de droit public, Université de Montpellier ; Élodie Vieille Blanchard, présidente de l'Association végétarienne de France ; Anne-Lorraine Vigouroux, fondatrice de L'Autre ferme ; Anne Vonesch, docteur et co-fondatrice du collectif Plein-air ; Vanessa Wagner, pianiste ; Gabrièle Wersinger, philosophe, professeure des universités, directrice de recherches, Université de Reims ; Lambert Wilson, acteur ; Samaha, chanteuse du groupe Shaka Ponk ; Sam Zirah, youtubeur; Caroline Ortoli, animatrice culturelle;

 

 

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1000vaches,

L'INOUBLIABLE...Extrait

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Nous avons grand désir 
De regarder le Jour, 
Un jour vertical, joyeux, 
Qui nous ramène à la source. 
Mais nul ne peut sans ailes 
Arriver tout droit à ce qui est 
Tout proche et le saisir 
Et venir sur l'autre versant. 
Orienté vers l'origine, attiré 
Par la fraîcheur des ombrages, 
Au sein de forêts mythiques. 
 
Le poète voulait là-haut 
Fonder ce qui demeure, 
En beauté. Là où il pourrait 
Parler seul avec Dieu
Et ne recevoir d'autre écho. 
 
Mais prendre à bras de passion chaque heure 
Exige de choisir le chemin unique 
(Surtout pour qui se concentre sur le cours 
Des fleuves). 
Comme de se risquer 
Dans un dédale, 
Sur le flanc des montagnes, 
Dans l'aride, pour trouver un signe 
Qui pose le soleil et la lune dans l'âme, 
Un langage qui atténue le mystère 
Des sonorités, des rayons. 
Non sans danger de perdre le sens de la voie 
Qui conduit à l'immémorial. 
 
Toute poésie doit partir du langage 
Et se maintenir 
Sur le surplomb au-dessus des vocables.  
Et travailler à toute transfiguration dans le silence. 
Et rêver la flèche qui va toucher la cible, 
Avec la splendeur, le stupéfiant 
Du rayon qui franchit l'horizontal, 
Traverse l'épais feuillage, 
Pénètre dans le regard du tout-petit. 
 
C'est bien vers un jour en croissance 
Qu'il faut revenir.  
Et préparer toute rencontre, 
Tout serrement d'esprit. 
Élire la direction de l'inaugural, 
Comme le fait l'oiseau. 
 
Mais qui se réfère aujourd'hui 
à la parole première qui a pensé le temps ? 
Au geste du Verbe ?  
Alors que le vide n'avait  
Fait place à la nuit. 
Et que rien n'avait engendré le soleil. 
Et son premier matin, 
Et la mer, et le fleuve des hauteurs, 
Et tout ce qui rend la terre féconde ? 

 

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FERNAND OUELLETTE

 

 

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fatat bahmad,

Oeuvre Fatat Bahmad

REVERENCE A LA VIE

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"Parce que la destruction de la nature rapporte de l'argent. L'Etat est un monstre cruel qui ne voit chaque fois que son intérêt. Et lorsque certains hommes politiques affirment que la morale s'arrête au seuil de la raison d'Etat, ils nous font comprendre qu'ils nous prennent pour des imbéciles. L'Etat ne connaît tout simplement pas la morale."

 

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THEODORE MONOD
 (1902-2000)

Conversations avec Jean-Philippe de Tonnac. Bernard Grasset, Paris, 1999.

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"Ce qu'on peut critiquer, c'est cette prééminence exclusive donnée à l'homme, car cela implique tout le reste. Si l'homme se montrait plus modeste et davantage convaincu de l'unité des choses et des êtres, de sa responsabilité et de sa solidarité avec les autres êtres vivants, les choses seraient bien différentes. Ce n'est peut-être qu'un espoir."

 

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THEODORE MONOD

 

 

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MONOD2

Théodore Monod

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