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Channel: EMMILA GITANA
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SOUS UN ARBRE

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A Ramôn Custodio



Cet homme sans pain, celui-là sans lumières et cet
autre sans voix
correspondent au corps de la patrie,
à la blessure et à son sang ligaturé.

Rien n'est à nous, bien sûr, mais ici nous vivrons.

De la nostalgie
de ce que nous avons cédé ou de ce que nous avons
cédéà la nostalgie nous vivrons.

Avec la lanterne magique du fils qui n'est pas revenu
nous découvrirons
un chemin sans détour.
Près de cela, qui est quelquefois moins que triste,
sous un arbre, et nus s'il le faut,
nous mourrons.

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ROBERTO SOSA

Traduction ClaudeCouffon

 

 

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Christian_Wilhelm_von_Faber1

Oeuvre Christian Wilhem von Faber

 

 


JEAN DIHARCE

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et je m'en vais te dire ce qu'il ne faudrait pas
que tu manques à ma vie
comme une mer absente
ces terres infinies où jamais rien ne bouge
à force de non-dits
et par manque de vent
je me serais fait vague
monstrueuse
haletante
pour mieux te renverser
et t'inventer pour moi
mais la nuit est tranquille
et je défais le rêve

 

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JEAN DIHARCE

 

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MARE

 

 

VOIS...

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Vois il y a ce rayon de lune

 

il tombe juste sur tes seins

 

il me faut suivre son trajet    

 

                                                     enquête

 

 

 

J'ai toujours su que la

 

 lumière

 

avait un coeur quelque part

 

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MARTINE CROS

http://allerauxessentiels.over-blog.com/

 

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OMBRE

 


 

 

DES RIMES A RIEN

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Un poème, dis-tu, où
l'amour s'exprime
résume tout en mots

Mais que reste-t-il
dans les mots
de ce qu'on a vécu ?

Une poussière de syllabes,
le rythme pauvre de
la grammaire, des rimes à rien...

 

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NUNO JUDICE

 

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ar2

 

 

VERS DORES

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 Merci Adelita...

 

Homme ! libre penseur - te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose :
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'univers est absent.

Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
Un mystère d'amour dans le métal repose :
"Tout est sensible ! " - Et tout sur ton être est puissant !

Crains dans le mur aveugle un regard qui t'épie
A la matière même un verbe est attaché ...
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !

Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ;
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !

 

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GERARD DE NERVAL

 

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ner

 

 

THEATRE DE L'HORREUR

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Chef-d’œuvre du théâtre de l’horreur
On le voit tous les jours
Dans des villes aux tours prétentieuses
Où les plus fortunés s'emmuraillent
Décor macabre d’enfants et de petits vieux
En lambeaux, faim et soif
Chef-d’œuvre du théâtre de l’horreur
Pas de musique.
Tumulte de pas déserteurs
Qui se hâtent dans les rues des patries
Expatriées
Chef-d’œuvre du théâtre de l’horreur
Des hommes en pierre, tendus
Immobiles, hurlant au silence
Des yeux ravis d’assassins armés contre les affamés
Des craquements de bouches et de ventres mendiants
Des chômeurs, affamés, écartés
Des yeux concaves qui veillent…À quoi ?

Chef-d’œuvre du théâtre de l’horreur
Pas d’acteurs.
Des humains
Dépouilles d’êtres humains
Humiliés, en larmes givrées
Assez
Il est déjà temps
D’un regard vertical au ciel
Pour une humanité
En insomnie perpétuelle
En prière toujours

Contre cette mort.

 

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CRISTINA CASTELLO

 

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MISERE3

 

 

TEATRO DEL HORROR

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Obra de Teatro del Horror
Se ve todos los días
En ciudades de torres ostentosas
De ricos muy ricos que viven tras murallas
Escenografía macabra de
Niños y viejitos en harapos hambre y sed

En la Obra del Teatro del Horror
No hay música
Hay tumulto de pasos desertores
Que aceleran su marcha por calles de patrias
Expatriadas

En la Obra de Teatro del Teatro del Horror
Hay piedras que son hombres con tensión de piedra
Con quietud de piedra y aullantes al silencio
Hay ojos algaradas de asesinos armados para el Hambre
Hay craqueos de bocas y vientres mendicantes
Hay desocupados, hambrientos, descartados
Hay ojos cóncavos en vigilia, ¿de qué?

En la Obra de Teatro del Teatro del Horror
No hay actores
Hay Humanos
Desechos de personas
En humillación y lágrimas de escarcha

Basta
Vertical el mundo ya
Hacia una Humanidad
En insomnio perpetuo
En siempre plegaria

Contra esta Muerte

 

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CRISTINA CASTELLO

 

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famille-dans-les-rues

 

 

EMILE HEMMEN

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Le temps d’un dire

pour réveiller les mots

au bout de nos silences,

chair contre chair,

cri proche du sang

sous un fardeau de vie.

Le temps d’un dire

pour réveiller l’absence

au bout des étoiles noires,

source contre source,

geste proche du vide

sous un fardeau de terre.

 

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EMILE HEMMEN

 

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pont2

 

 

 

 


EMILE HEMMEN suite...

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Sourcier de l'infini

sortant de la fraîcheur des écritures,

marchant tout doucement

comme sur une corde

avec la cécitéà l'intérieur,

avec l'angoisse derrière l'angoisse.


Voix déchiffrée en plein silence,

ailleurs,

le vouloir-dire d'une flèche

qui nous traverse.

 

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EMILE HEMMEN

 

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infini

NOUVEAU JOUR

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L’époque penche du côté de la mort
arbres dont la sève s’est éteinte
peuples aux rêves épuisés
miroirs mouvants sur la grève
moi je penche plutôt
du côté de tes hanches
du côté de ton ventre
je bois l’alcool de tes désirs
et le petit jour sur tes seins
allume son feu de frissons
tes paupières se défroissent
lorsque ma bouche les mouille
tu bredouilles de bonnes paroles
en te serrant contre mon corps palpitant
dehors la guerre fait rage
les foules se pressent au travail
tu es la terre que je préfère
avec toi je voyage dans la lumière
où se font et se défont les apparences
à ton souffle je m’expose
aux ailes des aurores boréales
aux serpents d’écume des rivages
aux tourments de perles des tempêtes
à l’innocence d’un chant d’oiseau
avec toi je marche titubant
étonné d’être parmi les roses
ce lys sauvage buvant l’azur
je me coule dans la joie de tes eaux claires
tu fais battre les vagues de mon sang
sur les sommets de tes crêtes vives
avec toi le monde se retourne
et repart du côté de l’amour.

 

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ANDRE CHENET

 

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carole melmoux

REPEINDRE LA MEMOIRE...Extrait

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Visage
que la mémoire a reconquis.
 
Feu traversé
dans le sourire de ton regard.
 
Terre de colère
où se déchirent
nos mains de cendre
pour trouver
tout ce qui est déjà perdu.
 
Les pas de l’ombre
accomplissent notre silence
au seuil de l’aube.
 
Ciel en pure perte
sur l’autre rive,
un ciel plus loin que ciel.

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EMILE HEMMEN


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VISAGE

POUR SALUER GIONO...

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Je me souviens de l'atelier de mon père
En train de coudre des souliers de cuir d'ange
De la belle frondaison qu'était sa barbe
Des chardonnerets dansaient dans leur cage

J'étais " Jean le bleu" qui voyait des visages
Sur les murs aux sortilèges de chaux blanche
Temps des vols massifs d'hirondelles sur les marais
Et sur la lande basse où paissaient des chevaux

Le vieil atelier encombré d'outils embaumait
Le cuir la poix le duvet et la soie de porc
Sur l'établi s'ouvraient la Bible et Homère
Les courses dans les collines étaient mon Odyssée

J'ai vécu dans un monde d'enchantement
J'avais besoin d'héroïsme, d'amour, de blessures
" Quand on a le souffle pur, disait mon père,
On éteint autour de soi les plaies comme des lampes".

Et mon enfance s'est envolée comme les colombes...

 

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JACQUES VIALLEBESSET

Poème inédit. A paraître in" Pour saluer Giono"

 

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LUMIR4

POUR HABITER...Extrait

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Frères mes taciturnes au visage de foin coupé
Qui dira le bocage de vos tristesses à l'avant de vos mains
Et votre mal de joncs des marais
Vos yeux qui s'en vont avec les trains et les navires
Vos yeux dans toutes les serrures des forêts
Et la glaise de vos coeurs

Vous pleurez en traversant les villes
Quand la mer dételle ses chevaux
Vous portez à bout de bras les hauts visages de la pluie
Et les arbres se couchent dans vos voix
Quand vos mains tombent en chantant le long du ciel
Comme des oiseaux tués par l'orage

 

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GEORGES DRANO

 

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Alain Mathis

Oeuvre Alain Mathis

http://mathis-peinture.blogspot.fr/p/peintures-2011.html

 

 

NANA DEL CABALLO GRANDE

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Nana, niño, nana
del caballo grande
que no quiso el agua.
El agua era negra
dentro de las ramas.
Cuando llega el puente
se detiene y canta.
¿Quién dirá, mi niño,
lo que tiene el agua
con su larga cola
por su verde sala?
Duérmete, clavel,
que el caballo no quiere beber.
Duérmete, rosal,
que el caballo se pone a llorar.
Las patas heridas,
las crines heladas,
dentro de los ojos
un puñal de plata.
Bajaban al río.
¡Ay, cómo bajaban!
La sangre corría
más fuerte que el agua.
Duérmete, clavel,
que el caballo no quiere beber.
Duérmete, rosal,
que el caballo se pone a llorar.
No quiso tocar
la orilla mojada,
su belfo caliente
con moscas de plata.
A los montes duros
solo relinchaba
con el río muerto
sobre la garganta.
¡Ay caballo grande
que no quiso el agua!
¡Ay dolor de nieve,
caballo del alba!
¡No vengas! Detente,
cierra la ventana
con rama de sueños
y sueño de ramas.
Mi niño se duerme.
Mi niño se calla.
Caballo, mi niño
tiene una almohada.
Su cuna de acero.
Su colcha de holanda.
Nana, niño, nana.
¡Ay caballo grande
que no quiso el agua!
¡No vengas, no entres!
Vete a la montaña.
Por los valles grises
donde está la jaca.
Mi niño se duerme.
Mi niño descansa.
Duérmete, clavel,
que el caballo no quiere beber.
Duérmete, rosal.
que el caballo se pone a llorar.

 

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FEDERICO GARCIA LORCA

 

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LA PIERRE DU JARDIN

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Une rose éclate au jardin.

Se perpétue mon lent suicide
à travers les germinations,

Vole au dessus des arbres, corps absent.

La puissance des signes,
au lieu des forces brûlées
te retient.

Du charbon de notre être
ta mort fait un diamant
plus lointain que l'étoile la plus
lointaine
et si proche, parfois.

Trait tremblé de l'éphémère
comme une course vers la mort,
un pépiement d'oiseau en fuite.

Un arbre l'absorbe.

Restent les pommes
ces lunes pâles.

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EMILIENNE KERHOAS

 

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EM2

 

 


DES INTELLECTUELS ET DU POUVOIR....Extrait

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«Le véritable intellectuel est un être laïque. Quelle que soit sa fatuitéà prétendre que ses représentations touchent au sublime ou aux valeurs ultimes, sa morale commence avec son action dans ce monde laïque qui est le nôtre : le lieu oùelle s'inscrit, les intérêts qu'elle sert, la façon dont elle s'articule autour d'une éthique cohérente et universelle et dont elle opère la distinction entre pouvoir et justice; ce que révèlent enfin ses choix et ses priorités. En définitive, ces dieux qui faillissent toujours exigent de l'intellectuel une espèce d'assurance absolue, une vision de la réalité totalisante et lisse qui n'admet que des disciples ou des ennemis. Ce qui me paraît nettement plus intéressant est de chercher à se ménager un espace ouvert au doute, au scepticisme et à une ironie constamment en éveil (de préférence dirigée vers soi-même). Certes, les convictions et les jugements sont choses nécessaires, mais ils sont le fruit du travail, du partage, de ce vaste mouvement de base, de cette incessante histoire; de tout cet ensemble de vies vécues. L'ennui avec les abstractions et les orthodoxies, c'est qu'elles sont des "patronnes" qu'il faut constamment apaiser et flatter. La morale et les principes d'un intellectuel ne doivent en aucune façon devenir une sorte de boîte de vitesse hermétiquement close, conduisant la pensée et l'action dans une seule direction. L'intellectuel doit voir du paysage et disposer de l'espace nécessaire pour tenir tête à l'autorité, car l'aveugle servilitéà l'égard du pouvoir reste dans notre monde la pire des menaces pour une vie intellectuelle active, et morale. Il est ardu d'affronter seule cette menace, et plus ardu encore de parvenir à rester cohérent, fidèle à ses convictions, et dans le même temps libre d'évoluer et de changer. Le plus difficile étant de représenter son propos sans le figer dans un cadre institutionnel ou dans un systématisme dicté par une méthode. Quiconque y parvient et en connaît l'exaltation tout en demeurant ferme et vigilant sait combien cet alliage est rare. Mais, pour le réaliser, il convient de sans cesse se souvenir que l'intellectuel est celui qui peut choisir : représenter la vérité au mieux de ses capacités ou se laisser passivement commander par un "patron", un mécène ou une autorité. Pour l'intellectuel laïque, ces dieux-là toujours faillissent.»

 

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EDWARD  SAÏD

 Le Seuil, Essais, 1996

 

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Oeuvre Raphaël

 

 

 

 

 

L'ATMOSPHERE EST SACCAGEE...Extrait

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Je vis dans d’autres dimensions, je vis dans l’incroyable, ce que l’on ne voit pas, ce que l’on n’entend pas, ce que l’on ne sent pas et je ne veux pas atterrir
Pour m’atteindre, il faut que le blues infuse des déchirures de vielle, de
guitare, de saxo. Il faut perdre toute notion du réel et de l’irréel. Il faut que les voyelles éclatent de couleurs diaphanes et nébuleuses, sans pour cela s’appeler Rimbaud. Il faut des vents échevelés qui feutrent les chevelures, des brumes flottantes et grises pendant aux arbres comme des robes de mortes. Il faut des myosotis, ancolies semblables aux yeux de Pascale. Il faut des toits pointus d’antiques maisons rongées, des eaux mendiantes où crèvent des bulles et où frissonnent des souvenirs.
Il faut des soleils jaunes où s’effilochent les étoiles, les astres avec leurs calèches en or, en diamant, en aventurine, en chrysolite, comme des milliers d’yeux qui poinçonnent la nuit. Il faut l’aube, son balbutiement perlé où pleut la rosée en gouttes de lune. Il faut l’aurore orange avec la mauvissure du grand ciel infini et déchiré. Il faut que le chagrin soit bu par des lèvres, il faut que la nuit palpite contre la vitre comme un papillon égaré.
Il faut. Il faut. Il faut. Il faut les fils de la vierge dégouttant de joyaux. Il faut que toutes les guitares du monde s’appellent Candélaria. Il faut tant de choses, tant d’images. C’est impossible. Vous ne pouvez comprendre.
Je ne veux pas changer, je ne veux pas vieillir…jamais. Je veux mourir avant de vieillir, avant de me métamorphoser en quelqu’un semblable à vous, avant de devenir quelque chose de réel, car je suis irréelle. Ce que je fus hier, ne sera plus demain."

 

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ANNE DE SZCSYPIORSKI

1955-1975

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FINAL...Extrait

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...

C’est moi qui ai créé ces mots-là
avec mon sang, avec mes souffrances
ils furent ainsi créés !
Je le comprends, amis, je comprends tout.
A mes mots se mêlèrent des voix venues d’ailleurs,
je te comprends, amis !
Comme si voulant prendre mon vol, venaient à moi,
pour m’y aider, les ailes des oiseaux,
toutes les ailes,
ainsi vinrent ces mots étrangers
pour délier l’obscure ivresse de mon âme.
Voici l’aube, et il semble
que les angoisses cessent de resserrer
leurs si terribles noeuds autour de ma gorge.
Et pourtant,
ils furent créés
avec mon sang, avec mes souffrances.
c’est moi qui ai créé ces mots-là !
Des mots pour l’allégresse
lorsque mon coeur était
une corolle de flammes,
les mots de la douleur qui cloue,
des instincts qui vous rongent,
des élans qui vous menacent,
des désirs infinis,
des inquiétudes amères,
les mots de cet amour qui fleurit dans ma vie
comme une terre rouge emplie d’ombelles blanches.
Je ne pouvais les contenir, jamais je ne le pus.
Enfant, ma douleur fut un cri
et mon allégresse silence.
Plus tard les yeux
oublièrent les larmes
balayées par le vent soufflant du cœur de tous.

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PABLO NERUDA

Traduction Vicente Pradal

 

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pab

 

 

TRADITIONAL ARMENIAN GARMENTS

RESSUSCITER LA PAROLE

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Un éclair a foudroyé le miroir de mon cœur
Chaque lettre est une étoile de la galaxie
Allumant pour toujours le feu amoureux
Chaque étoile est une lettre que je trace
Je renais en réécrivant la vie de la vie
Donnant à voir l'image de l'arrière-théâtre
L'envers du monde et sa source originelle
Je chante l'authentique floraison du verbe
Que puis-je moi seul par rapport à qui je suis
Mon cœur est tout entier entre vos mains pures
Le germe de la vie est au cœur de chacun
Qui peut être réveillé par le regard de l'autre
Je dirai la parole d'amour pour le ressusciter
Avant de me noyer dans l'océan sans rivage
Et d'entrer à jamais dans l'éternel silence
Ce point où l'univers nait dans la lumière .

 

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JACQUES VIALLEBESSET

Poème inédit. A paraître in " ce qui est épars"

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Oeuvre Yahne Le Toumelin

 

 

 

 

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