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JOE BOUSQUET

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"Écoute ce que tu dis, il y a une oreille dans tes paroles, fais que cette oreille entende  battre ton cœur.
Si tu ne choisis pas ta vie, le choix se fera sans toi, par un chemin tailléà même ta chair.
Comme un astre ensoleillé qui te tienne cependant sous son ombre, comme une constellation qu'un feuillage s'attache comme une grappe lumineuse, le fait brûlant se confond mensongèrement à toi qui en restes le parasite. Tu éteins en toi le sentiment de la vie, te mutiles en le mutilant. Emploie ta vie àélever le ciel sur le fait dont tu souffrais, tu verras qu'il était ton étoile."

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JOE BOUSQUET

 

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brooke shaden photography,

Brooke Shaden Photography

 


ERIC CLAPTON - BB KING

GERALD BLONCOURT

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Je suis

Tu es
Il est
Nous sommes
Vous êtes
Ils sont
Des multitudes, dont je suis
Dont tu es
Dont il est
Dont nous sommes
Dont vous êtes
Dont ils sont
Je suis des foules solidaires
Tu es aussi ceux-là
Il est à nos côtés
Vous êtes tous présents
Nous nous nous donnons la main
Ils sont aussi des nôtres
Je suis à l’instant parmi vous
L’instant est solennel
Notre Monde est en péril
Faisons la chaîne
Passons de main en main
Notre rêve d’espoir
D’un Monde
Où chacun verra en l’autre
Son frère
Où tout refleurira
Où nous conjuguerons
L’amour
Et le bonheur…

 

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GERALD BLONCOURT
16 avril2015

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FRUCTIFERE----AOUT-2000-Gerald-Bloncourt

Oeuvre Gérald Bloncourt

" Fructifère "

http://www.bloncourtblog.net

 

 

 

L'ÂME BLESSEE D'UN ELEPHANT NOIR...Extrait

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 Si ton itinéraire te désavoue
accepte de tomber sans précaution. La chute
est humaine. Ne pleure pas. Elle est le témoin
de la traversée des sentiers. Ne pleure pas. L'expérience
est au prix
de la marche éternelle.
Verse des larmes si
ton cœur mordu par la douleur
te le réclame,
mais ne pleure pas.

 

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MWENE GABRIEL OKOUNDJI

 

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MARINA CANO2

Photographie Marina Cano

 

 

JE SUIS / Assagi lliɣ , 25 Juin 1998...

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Aujourd'hui vivant, demain, qui sait ?
J'ai dit ce que je sais
Et ce que je vois,
Il vous en souvienne: si je sombre dans la rigole
Mon spectre vous appellera.

Miroir, je t'ai offert mon visage:
Tu l'as lapidé de balafres.
Me dressant pour affronter mon désir,
Il exigea de moi ceci:
Mon sang ou le sien;
C'était ainsi: c'était lui ou moi.

La feuille de basilic se terrorise,
Se terrorise à la sécheresse accourant.
Mon coeur est creusé des brûlures,
Du feu qui souffle sur lui.
Voici que le vent du malheur s'affraîchit,
Ils veulent en nous bannir jusqu'à la parole.

Ils ont dessein de nous barrer la route,
Les gluaux pour notre capture sont apprêtés.
Aux abois nous criaillons,
La résine entravant nos ailes.
Le poignard s'aiguise à nos cous,
Ils nous égorgeront les uns après les autres.

Si quatre murs m'enserrent,
Si je ne vois que l'échafaud;
Si la misère m'aspire
Et si mon chemin est une pente au gouffre;
Que l'on me dise: Où crois-tu aller ?
Je clamerai: Je suis Amazigh !

....

 

Assagi lliɣ azekka wissen
Nniɣ-d ayen ẓriɣ
D wayen a ttwaliɣ
Cfut di targa ma ɣliɣ
D anza-w aa wen-d-yessiwlen

Ya lemri fki-ɣ-ak-n udem-iw
Tṛeğmeḍ-t-id s ccwami
Mi kkerɣ ad qazmeɣ lebɣi-w
Iḍelb-iyi-d ayagi
D idammen-is neɣ d idammen-iw
D netta neɣ d nekkini

Ifer n leḥbeq yugad
Yugad taɣert d-ileḥḥun
Ul-iw kecment-ett tiqqad
T-times i t-id-yettsuḍun
Abeḥri n lḥif a yettzad
Bɣan awal a ɣ-t-ɣbun

Bɣan a ɣ-ḥeṛṛen s amḍiq
Iweryan heggan-aɣ-ten
Mi newqeε an-nettijjiq
Llazuq ger wafriwen
Ajenwi a d-yas s aεenqiq
A ɣ-zellun yiwen yiwen

Xas ḥeṛṛen-iyi ṛebεa leḥyuḍ
Xas lfinga a tt-waliɣ
Xas lḥif a yi-d-isuḍ
Xas yecceḍ webrid aa awiɣ
Ma nnan-iyi-d s anda tleḥḥuḍ
A sen-iniɣ nek d Amaziɣ

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LOUNES MATOUB

https://fr.wikipedia.org/wiki/Loun%C3%A8s_Matoub

 

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matoub lounes,

 

 

DANS MA MAISON

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Dans ma maison

le repas du soir n’a pas été servi

De toute façon

dans ma maison

il n’y a pas de table

il n’y a ni couverts

ni poivre et sel

ni femme fidèle

De toute façon

Il n’y a pas de maison

 

 

Ma maison est un rêve

un rêve en carton

déchiréà chaque instant

par la meute des vents

 

ceux qui viennent de Russie

et ceux qui viennent du Horn.

 

Dans ma maison

cette nuit je ne dormirai pas.

Je dormirai sur l’aile

d’un grand goéland

qui vole lentement

au-dessus des quarantièmes hurlants.

 

Je dormirai

Sur le dos d’une baleine bleue

Comme un petit enfant

en proie à la fièvre des légendes

 

Dans ma maison

La caresse de minuit

Sera une absence cruelle

Une larme de sang

Sur un imaginaire oreiller.

Pardonnez oui pardonnez le poète

S’il se répète

De toute façon

Il n’y a pas de maison

 

Je dormirai dans la nuit du monde

sans jamais fermer les yeux

écoutant sonner les peurs, les heures, les minutes, les secondes.

 

.

 

 

 ANDRE LAUDE

 

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MAISON

TU AS LE REMORD....

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Tu as le remords d'avoir tué ton père sans avoir même acquis cent années de souvenirs.
Toujours les neurasthénies comme des fleurs en mie de pain.
Si tu essayais du tric-trac.
Sautent les dés.
Homme ou femme?
Chien ou chat?
Mais il y aura le chien qui sera tout de même un chat,
encore la vieille chanson des départs qui restent
et puis ce fauteuil de bois.
Les poitrines n'ont plus qu'un sein tout en haut des corps sans sexes;
Ton enfance fut aux curés en jupes de femmes;
dans la crypte du Sacré-Coeur tu n'as pas su faire l'amour.
Un oiseau dans ton cerveau.
Cet oiseau sans voix,
cet oiseau qui n'a pas volé,
cet oiseau qui n'a pas chanté,
apte au seul frisson de l'inutilité.
Comme des frères il aimait,
les bateaux petits;
bateaux colibris,
leur essaim posé
n'a rien enseigné.
Rouille, sang de carcasses
figé dans la mort,
et puis toujours et puis encor
alentour une eau si lasse
avec le plomb des ménagères
trop souvent mères.
Tu as froid mais ne sait ni mourir ni pleurer.
Triste entre les quais méchants
que tout homme ici-bas méprise,
tu vas, fleuve des villes grises
et sans espoir d'océan

.

 

RENE CREVEL

 

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patrick lalande2

Oeuvre Patrick Lalande

 

 

HOMME DE TOUS LES CONTINENTS

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Nous avons dansé, dansé,

Secoué nos misères pour faire briller nos rêves,

frappé le sol de toutes nos forces

pour en faire jaillir le flot de chansons.

Le vent, en nos mains repartaient en poussière.

 

          Nos joies en feu d’artifice

          ont illuminés notre ciel.

          Et les pieds endoloris, soufflant au repos

          S’interrogent sur l’étape de demain.

Nous avons dansé, dansé, dansé« jusqu’à fatigué».

 

Ils étaient venus aussi les morts

          nos morts

pour donner l’éclat à la fête ;

Ils dansaient au rythme des tam-tams

Tous ceux qui faisaient de leur droit de vivre

un bouclier d’airain

des chansons dans la tête

et des rêves dans les yeux.

 

Ils étaient venus

la peau boursouflée de balles

Et ils piétinaient le sol pour briser des chaînes

Et ils battaient des mains pour chasser des fantômes.

Nous avons dansé, dansé, dansé« jusqu’à fatigué».

 

J’ai les yeux plein d’images,

          les oreilles pleines de chansons

          les mains pleines de rêves.

 

J’en ai fait un bouquet lumineux

Que je dresserai un jour au long du sentier

en borne militaire

 

Ce sont les images, les chansons et les rêves

de tous ceux qui moururent de faim

de ceux qui hurlèrent d’épouvante dans les incendies

allumés par les foudres de guerre,

de ceux qui pensent que les enseignes

ne peuvent plus être de dorure

lorsque les hommes se vêtent de misère.

 .


BERNARD DADIE

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small2

 

 

 

 


PATRICK ASPE

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La lune tourne court
Les enfants dans la rue
Les enfants dans la rue
Couleurs semaine
Le monde tend ses mains
Sur les genoux des femmes
Fragiles feuillages funambules
Vous vous usez
À la danse des peines
Des chevaux à perdre haleine
Dans la course
Placée de la sixième
Puisque c'est du lourd attelage que vient le désordre
Pour un soir si tendre dans l'horloge des pas
Passagers oubliés
D'un train
Petite halo dans la nuit de cette halte
Les enfants dans la rue
Soupirs
Soupirs
Ô il serait peut-être temps de craquer les allumettes
Incandescente des douleurs
Décomptes de ces derniers silences
L'espace d'un regard sur les gouttes de pluie
La terre
N'appartient qu'à la lune
..
La lune qui tourne court...

 

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PATRICK ASPE

 

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LEONID TISHKOV

Photographie - montage Leonid Tishkov

 

 

AGNE SCHNELL

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Ta pensée parfois
tu la sens qui se froisse
et t’échappe.

Tu marches
sur la pointe de ton âme
sur les éclats pillés de ton histoire.

Quitte doucement ton fatras
ce magma de trop plein de mémoire
de trop vif de trop grave.

Ne reste pas dans l’inachevé
la parole suspendue
le non-dit sur tes lèvres scellées.

 

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AGNES SCHNELL

 

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Eilif Peterssen2

Oeuvre Eilif Peterssen

 

 

ADONIS

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Il dessine la faim sur son cahier
étoiles ou routes
Et recouvre les feuilles
Avec les foulards du rêve

Nous avons regardé un soleil d'amour
qui battait des cils
Et nous avons vu le crépuscule

 

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ADONIS

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ABDESLEM AZDEM

Oeuvre Abdeslem Azdem

http://abdoulov.e-monsite.com/

 

 

CHAMBER MUSIC, extrait VII

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Mon Amour est légèrement vêtu
Sous les pommiers,
Où les vents joyeux ont le plus grand désir
De courir en compagnie

Là, où se tiennent les vents joyeux pour faire de l'oeil
Aux jeunes feuilles qui passent.
Mon amour va lentement, penchée sur
Son ombre dans l'herbage;

Et où le ciel est une coupe bleue pale
Sur la lande riante,
Mon amour va légère, relevant
Sa robe de ses mains mignonnes

 

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JAMES JOYCE

Traduction Gille de Sèze

 

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joyce

LA SOURCE

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La vraie philosophie est un puits ouvert sur le plus haut du ciel et le plus profond de la terre

Le poème parle du silence de la philosophie

Le silence est ce cercle qui ne finit jamais de s’arrondir

Dans les airs la pluie crache l’orage
Dans la terre le métal crée l’eau vive

Pourquoi parler quand il n’y a plus rien à dire et tout à contempler

Dès que j’aurai atteint la source ma parole s’éteindra en étoiles filantes

Je le sais parce que je suis rivière et déjà océan

Arbre mais encore forêt vierge
Vol immobile de libellule et envolée en éventail de flamants roses
Homme mais entière humanité
Chaumière et ville engloutissante

Chaque image porte tout l’imaginaire
Chaque pensée tous les livres enfouis
Chaque cri celui de toute naissance et de toute mort
Chaque regard intérieur le flux infini de la lumière et de l’espace

La source c’est le cœur et le cœur l’élan de étincelle.

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RENE BARBIER

 

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BARBIER

BERNARD PERROY

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Des mots que l’on essaime,
que l’on découvre,
que l’on répète,
qu’accompagne le vent,
qu’accompagne le temps.
Îlots d’encre dérisoires
sortis de quelle matrice,
de quel paysage promis au regard,
fidèle alliance des contraires,
quand se tisse mystérieusement
l’ombre avec la lumière ?

 

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BERNARD PERROY

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THAMI8,

Photographie Thami Benkirane

 

 

AMBRE...Extrait

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Embrasse les yeux de la paix, quelle se déverse sur
les arbres. Dehors le soleil brille et ne gronde plus
de façon si insupportable. L’âme espère de nouveau sentir ses
côtes, sa sève. Le froid m’a fait du bien. Si le vent
souffle et que je marche et que je regarde les voitures, la
vie me rend à moi. Ce serait le pire,
car au moment du départ je n’aurais reconnu personne.
Ils auraient été trop loin pour que je puisse les toucher ou
les sentir. Dans l’ombre noire je n’aurais pas gardé le souvenir de
l’amour. Une écorce de glace se forme sur la lave brûlante.
Lentement, je pourrais peut-être de nouveau m’élancer. Marcher
sur des routes poussiéreuses. Secouer mon veston, s’il est couvert
de poussière. Il y a eu trop de miel et de douceur, voilà
tout. De trop d’abondance l’homme explose.

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TOMAZ SALAMUN

Traduit du slovène par Zdenka Stimac

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vitrail

 

 


MES APPRENTISSAGES...Extrait

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« Je chantais au fond de moi, je battais des rythmes avec mes orteils et les muscles de mes mâchoires. La tache voletante, l'aile de musique, le fragment mélodique et nocturne qui m'échappait, peu à peu le mot, plus urgent, les a supplantés. Le dessin musical et la phrase naissent du même couple évasif et immortel : la note, le rythme. Écrire, au lieu de composer, c'est connaître la même recherche, mais avec une transe moins illuminée, et une récompense plus petite. Si j'avais composé au lieu d'écrire, j'aurais pris en dédain ce que je fais depuis quarante ans. Car le mot est rebattu, et l'arabesque de musique éternellement vierge... consentir, comme je le fis enfin, à ce que chaque orage de musique - de musique aimée - fut une défaite heureuse, fermer les paupières sur deux larmes faciles et imminentes, je ne comptai pas, d'abord, ce desserrement comme un progrès. »

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COLETTE

 

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thami,

Photographie Thami Benkirane

 

 

JOEL GRENIER

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La vie se mansarde et retient ses ombres. Sur les toits qui bouillonnent, les chiens du soleil hurlent à la mort. Ils crachent des flammes comme des dragons.
Et l'enfant a soif qui ne sait le dire. Et la vieille meurt qui ne peut appeler. L'été en pente raide voit ça de sa fenêtre. Il lira les nouvelles fraîches demain.
Demain...s'il existe encore. Si les fleurs ont été rentrées. Elles ne sont pas toutes dans les balconnières. Il en est d'éternelles qui fleurissent la mémoire de les avoir oubliées sur le bord d'un rayon.
Comme une chatte sur un moi brûlant qui ne pense qu'à elle.

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JOEL GRENIER

 

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marta syrko2,

Photographie Marta Syrko

 

 

 

FRATERNITE....

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 Et voilà mon frère,
Nous avons appris à nous parler
Posément, posément et simplement
Nous nous comprenons maintenant
Plus rien d’autre ne compte

Et je dis que demain nous serons
Encore plus simples
Nous trouverons ces paroles
Qui valent le même poids
Dans tous les cœurs
Sur toutes les lèvres

Désormais nous dirons simplement
les choses telles qu'elles sont
Désormais les autres riront et diront :« de tels poèmes nous pouvons t’en faire cent dans l’heure ».
C’est aussi ce que nous voulons.

Parce que nous ne chantons pas pour nous distinguer, mon frère,
 Ici bas, nous chantons pour unir le monde.

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YANNIS RITSOS

 

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DESERT

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Le silence du désert
cette nudité du dire
m’intrigue
graines de silence
grains de sable
qui crissent sous la dent
qui dans l’espace et le temps
voyagent
à la vitesse des vents
grains de mots légers
ne pourrais-tu me dire
comment
les dunes déplacent
des tonnes de sable
remodelant le paysage
comment elles traînent
cette mouvance
d’une histoire millénaire
le goutte à goutte de l’oasis
perdu dans l’indifférence
n’est guère éloquent
aussi la rose des sables
ou le sirocco ou le fennec
murés dans le silence
cette graine du silence
qui toujours reste muette nourrit
la légende mouvante des syrtes

 

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JACQUES BASSE

« Pêle-mêle, ces choses de l’âme
à qui veut du cœur
entendre la flamme »

 

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Laaraichy Bouhcine2,

 

ARAGON

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Le pré d'argent près de Séville,
L'armoise autour d'Alméria,
Et les monts comme un jeu de quilles,
Sur les collines de jonquilles,
Ou Grenade s'agenouilla*

[...]

Ecoutez pleurer en vous-même,
Les histoires du temps passé,
Le grain terrible qu'elles sèment,
Mûrit de poème en poème,
Les révoltes recommencées.

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LOUIS ARAGON

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NATH MAGREZ

Photographie Nathalie Magrez

 

 

 

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